Entre meetings, médias, marches, les formations politiques camerounaises ont su profiter de l’ouverture enregistrée dans ces divers domaines.
Décembre 1990 lorsque se tient à l’Assemblée nationale une session extraordinaire de ce qui est alors la seule chambre du parlement camerounais, les députés de l’ex-parti unique, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) sont sans doute loin d’imaginer qu’ils vont adopter des textes de loi qui feront date dans l’histoire politique du pays.
Cette session que l’on n’hésita d’ailleurs pas à baptiser « session des libertés », verra en effet, naître de nombreux textes qui vont complètement chambouler le paysage politique de notre pays. Quelques mois auparavant, c'est-à-dire en juin, Paul Biya, président national du RDPC, n’avait hésité à prendre au dépourvu certains de ses camarades en les appelant à se préparer à affronter une « éventuelle concurrence ».
L’espace politique, à la faveur des textes adoptés par ces élus de la Nation, retrouvent donc une certaine effervescence. Au grand bonheur des Camerounais. Ainsi, l’on voit naître de nombreuses formations politiques. Une éclosion politique qui s’est accompagnée également d’une libéralisation de l’espace public, tant en ce qui concerne les médias que l’occupation de celui-ci.
Pour s’exprimer, les partis politiques camerounais n’ont donc que l’embarras du choix. Ainsi, le premier espace qu’ils ont « envahi » ce sont les médias. Les différentes tranches d’antenne et les colonnes des journaux offrent à nos hommes politiques un moyen de pouvoir exprimer leurs opinions. Dès le vendredi, les Camerounais semblent ne pas s’ennuyer avec les différents espaces qui sont occupés par les hommes et les femmes politiques.
Aux médias traditionnels (audio-visuels et écrits), sont venus s’ajouter les réseaux sociaux. Ici également, les partis politiques camerounais sont à la pointe de l’évolution de la technologie. A côté de ces médias, il y a les incontournables meetings qui permettent aux partis politiques de pouvoir mobiliser leur militants à certaines occasions de la vie politique nationale ou alors lors des activités qui leurs sont propres.
On le voit régulièrement pour des formations politiques comme le RDPC depuis le début des appels à candidature au président national de ce parti pour la prochaine élection présidentielle. On l’a vu avec le Social Democratic Front (SDF) lors du 26e anniversaire de ce parti politique le 26 mai dernier.