Amougou Bélinga et Modest Mopa, le directeur des Impôts
L'on ne sait pas par quelle alchimie et par quels calculs, Amougou Bélinga découvre que sa société ne doit pas vraiment beaucoup d'argent au fisc camerounais. De 11 milliards, ce que doit la société Vision4 au fisc a été ramené par des calculs dont le Zomloa seul a les secrets, à 2 milliards. Des acrobaties que dénonce Me Amedee Dimitri Touko Tom.
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"La dette fiscale de 11 milliards de francs CFA du promoteur de la télévision des Milles Collines, VISION 4, a été ramenée à moins de 2 milliards de Francs CFA, à la suite d'un recours par lui introduit.
Ce thriller fiscal inédit au Cameroun nous inspire quelques réflexions :
Le gap observé entre la dette fiscale au départ et celle à l'arrivée peut amener à préjuger d'un traitement spécial de ce dossier.
On est fondé à le penser d'autant qu'il apparaît que malgré sa situation fiscale, le PDG du Groupe l'Anecdote a continué de se voir attribuer des marchés publics. Je rappelle ici que pour soumissionner à un appel d'offre, il faut produire un quitus fiscal.
Par ailleurs, comment l'Etat camerounais fait-il pour payer des prestations à un contribuable qui lui doit de l'argent, sans au moyen d'un titre de recette, retenir les sommes qui lui sont dues?
L'hypothèse la plus plausible dans cette histoire, c'est que Amougou Belinga n'est que le prête-nom des barons de la dictature cleptocrate BIYA, qui est utilisé pour ponctionner les caisses de l'État. Le scandale de la fameuse ligne 94 est dans cet ordre d'idées évidemment l'arbre qui cache la forêt.
Si par contre on retient l'hypothèse abracadabrantesque, moins plausible, d'une grotesque méprise, qui ferait qu'une créance fiscale de moins de deux milliards se transforme en 11 milliards, il y a lieu de mesurer la solitude et le drame d'un opérateur économique qui ne s'appellerait pas Amougou Belinga et partant de la crédibilité du système fiscal camerounais".
