Samuel Eto'o a ouvert une académie de foot dans ce pays et l'a fermée quelques années plus tard car ça ne marchait pas.
Ça veut dire que ce n'est pas une mince affaire. Elle y va avec ses contraintes surtout sous les tropiques. Les gens qui l'encouragent dans un inutile bras de fer avec les Présidents de clubs et les propriétaires des académies de football ne l'aiment pas. Du tout!
Concernant le cas de Njalla Quan Sport Academy, j'ai lu des gens, néophytes du football, demander quel talent cette académie a-t-elle formé.
Sérieusement, il faut éviter que des gens qui ont découvert accidentellement le football grâce à l'arrivée de Samuel Eto'o à la FECAFOOT, ternissent l'image des faiseurs de talents au rang desquels Samuel Eto'o avec la Funde Sport Academy.
Au Cameroun, en dehors de l'école de football des Brasseries du Cameroun comme une académie institutionnelle de football, on compte à peine 5 autres qui ont pignon sur rue en dehors de la KSA de Gilbert Kadji qui a formé Samuel Eto'o et beaucoup d'autres lions indomptables, de l'ancien Mont Cameroun de Calvin Foading et de Njalla Quan Sport Academy de feu Henry Njalla. De cette dernière sont sortis les internationaux Fai Collins et Ndi Tambe pour ne citer que ces deux là.
L'on peut même adorer papa Eto'o, mais en même temps respecter ceux qui investissent dans le football.
J'ai vu comment le football a ruiné Faustin Domkeu, jadis prospère importateur de la friperie sur la place de Douala, qui croupit aujourd'hui sous le poids d'énormes dettes à cause de ses investissements dans le football local avec son club News Stars de Douala (Les Brésiliens de Bepanda).
Au Cameroun, les seuls revenus des clubs sont basés sur les transferts internationaux des joueurs. Pas de droits TV et autres.
Les subventions de la fédération ne peuvent même pas couvrir une demi saison en terme de dépenses (primes d'entraînement, voyages, hébergement, soins, équipements sportifs, encadrement technique etc...). Des gens qui ont géré des équipes ne serait-ce que pendant les championnats de vacances peuvent bien comprendre de quoi je parle.
Moi j'avais pensé que le changement de notre football ne devrait pas se limiter à continuer avec des subventions publiques, mais à apporter de paradigmes nouveaux comme les droits TV, les droits de recettes des stades, une meilleure répartition des mises des sponsors etc. Sachons raison gardée.