Plus d’un mois après la découverte du corps de Martinez Zogo et après l’ouverture d’une enquête par la présidence de la République, les Camerounais assistent peu à peu à la banalisation de l’affaire et l’on est en droit de se demander, si ce n’est pas fait exprès ?
"L’affaire Martinez Zogo a débuté par une scène macabre, avec la découverte du corps mutilé de l’ex-chef de chaîne de la radio Amplitude FM. Par la suite, nous avons appris avec effroi que ce journaliste avait été sauvagement torturé, avant d’être brutalement assassiné.
Ce dossier a donc commencé par une consternation générale, laquelle s’est d’ailleurs répandue à travers toutes les chancelleries occidentales. L’affaire Martinez Zogo a transcendé la liberté d’expression pour devenir une affaire d’Etat, de droits de l’Homme et de liberté de la presse. L’abomination de cette mise à mort a contribué à faire de ce synopsis l’équivalent d’un véritable film d’horreur.
L’AFFAIRE MARTINEZ ZOGO, UN THRILLER INSOUTENABLE !
Donc depuis le dimanche 22 janvier que le corps de Martinez Zogo a été retrouvé, on a l’impression d’être plongés dans une fiction très particulière. Car ce dossier ressemble de plus en plus à une série Netflix avec ses interminables rebondissements...
L’affaire Martinez Zogo, un fait divers ! Car avec le temps cette histoire va malheureusement devenir un fait divers, même si quelques médias se battent tous les jours afin de tenter de maintenir la pression sur les autorités.
L’affaire Martinez Zogo, une affaire d’Etat ! Car ce sont quand même les plus hauts services de renseignements qui sont interpellés dans cette procédure, de même que l’un des hommes d’affaires les plus puissants de notre République.
L’affaire Martinez Zogo, un véritable film d’auteur ! Car on y retrouve de la tragédie, de l’amour, de l’action, de la comédie mais surtout beaucoup-beaucoup de surnaturel et de paranormal.
Parce que depuis un mois que Paul Biya avait ouvert les enquêtes, les Camerounais ont l’impression que rien n’avance. Certains esprits commencent à soupçonner que l’on veut déjà nous tourner en bourrique, afin que cette affaire soit noyée comme les autres assassinats qui avaient été définitivement ensevelis. Et si on ne veut pas rendre la justice à notre Martinez Zogo, qu’on nous révèle au moins le casting de tous ses meurtriers. Car nous ne serons pas des figurants dans votre propre série que vous avez vous-mêmes organisée..."