Iya Marienta la présidente de la République autoproclamée de l’Ambazonie a pris d’importantes décisions qui crée un tsunami au sein de la résistance. Le journaliste Michel Biem Tong qui suit de près les activités des groupes séparatistes fait de troublantes révélations.
« Fire on the mountain », disent les anglais. Si vous croisez Ngoh Ngoh, Dion Ngute, Paul Tasong, Atanga Nji, EKO EKO Maxime ou le colonel retraité Émile Bamkoui, de grâce dites-leur de venir contenir les flammes qui ne cessent de consumer le gouvernement ambazonien qu’ils ont fabriqué pour fragiliser le cabinet légitime de Dr Samuel Sako Ikome. En effet, la présidente de ce gouvernement anti-Sako, Iya Marienta, a décidé ce 28 août 2022 de démettre Chris Anu de ses fonctions de secrétaire à la communication pour « subversion ». La présidente a également procédé à l’annulation des élections présidentielles qui étaient prévues le week-end prochain.
Pour faire simple, Chris Anu est contacté par les sécurocrates du régime Biya (dont Bamkoui Émile) courant 2021 pour semer la confusion au sein du gouvernement intérimaire ambazonien dirigé par Sako Ikome (leur pire cauchemar). Mission inscrite dans la feuille de route : renverser Sako Ikome. Pour ce faire, Chris Anu, qui a juré de ne jamais accorder d’interview à Mimi Mefo du fait de ses articles critiques envers les groupes armés ambazoniens, s’ouvre à la journaliste. Il lui parle d’un contrat que Sako et lui avaient conclu avec la Cameroon Development Corporation (CDC). Des révélations faites sur la base d’un document comportant un en-tête de la société Agritech, partenaire de la CDC. Quelques jours plus tard, le Directeur Général d’Agritech va démentir tout contact entre sa structure et le gouvernement ambazonien. L’affaire CDC mourra de son poison.
La tentative de coup d’Etat échoue. Par conséquent, un gouvernement parallèle est créé avec à sa tête Dr Emmanuel Tita. Après avoir flairé du roussi, Dr Tita rend sa démission quelques jours seulement après sa nomination. Raison avancée : le gouvernement anti-Sako est basé sur la haine et la délation (des accusations contre Sako sans preuves). Il est remplacé par Iya Marienta Njomia. Mais d’après des sources dignes de foi, il nous revient que c’est Chris Anu que Yaoundé voulait voir à la tête de ce gouvernement dissident. Mais pour ne pas abattre vite ses cartes, il fallait trouver un roi potiche qui allait gérer la transition pendant 6 mois avant la tenue des élections à l’issue desquelles Chris Anu allait être proclamé président.
Malheureusement, celle qui a été choisie pour gerer la transition a décidé de s’imposer comme présidente avec les pleins pouvoirs. Contrecarrant ainsi le plan de Yaoundé qui consistait à la prise de contrôle du gouvernement ambazonien anti-Sako à travers Chris Anu, son pion. La marionnette s’est donc jouée des marionnettistes.
Par conséquent, une passe d’armes s’est engagée entre Chris Anu et Marienta. Le premier accuse la seconde d’inertie tandis que cette dernière accuse le premier de vouloir déstabiliser son cabinet comme il l’a fait de celui dirigé par Sako Ikome.
Le pouvoir de Yaoundé, qui avait déjà crié victoire croyant avoir réussi à infiltrer et disloquer le leadership ambazonien, devra à nouveau faire fasse à des attaques de plus en plus recrudescentes des groupes armés ambazoniens. Depuis quelques jours, ça explose à nouveau à l’EEI, notamment à BAFUT et à Eyumojock, et des soldats camerounais continuent de tomber. Pendant que la faction Marienta se déchire, le gouvernement de Sako poursuit sereinement la lutte de libération du peuple ambazonien. Avec à son trésor presque 600 millions de FCFA.