Si les attentats de Ndjamena n’ont pas assagi le gouvernement ou du moins poussé celui-ci à prendre en amont des mesures de sécurité avec entre autres l’interdiction de la burqa, de la gandoura, le kaba… maintenant alors, il est clair que l’éducation de guerre et de contre terrorisme aux populations camerounaises est urgente afin de les armer des connaissances qui leur serviront de reflexe de survie face aux différents écueils qui les attendent désormais.
Par exemple, y a-t-il déjà un numéro vert pour atteindre 24h/24 une cellule antiterroriste ? Que ferait jeanne si ayant emprunté un bus d’une agence quelconque de voyage, elle découvre débordant des habits de son voisin des fils électriques qui ressortent et des bosses dans ses habits qui lui font comprendre qu’elle est assise à coté d’un kamikaze équipé de bombe qui va faire tout péter d’un instant à l’autre?
Si le voyage d’autre part continue sans problème, que fait-elle si à une escale, son voisin qui pourtant serrait fort contre lui sa mallette l’abandonne dans le car et s’en va ? Des situations présages d’attentats terroristes de ce genre existent en nombre et les gens doivent être mis au courant de que faire dans de tels cas. Que faire quand votre maison est sous un déluge de feu ennemi et que vous êtes à l’intérieur ? Comment dans un milieu de fumée étouffante ? Que faire après une explosion terroriste quand vous êtes sur les lieux ? Il y a pleins de choses à apprendre, et c’est urgent !
Combien de camerounais peuvent en réalité identifier une grenade ? Une mallette suspecte ? Que faire comme les engrais chimiques servent à la fabrication de dangereux explosifs ? Pouvons-nous identifier un pick-up bourré d’explosifs maquillé aux couleurs de la police avant qu’elle n’atteigne sa cible? Si un Boko Haram est habillé comme un élément du BIR ?....
La guerre seule à l’armée sans le soutien de sa population est promise à la défaite mais la population doit savoir que faire face à l’ennemi et c’est donc du devoir de l’armée de former sa population. En temps de guerre tout effort d’un allié est important pour la victoire. Il n y a qu’à voir ceux fournis par la résistance française armée et formée par les anglais pour nuire à la contre-offensive des allemands après le débarquement de Normandie : sabotage des trains convoyeurs allemands, destruction des ponts, embuscades en route…
Des enfants s’amusant quelque part au nord cette année ont pris une grenade pour un jouet et le résultat a été dramatique ! Savaient-ils que désormais grenade, obus, balles, fusils, bombes, kamikaze… font partie de leur nouveau vocabulaire et sont leurs nouveaux voisins?
Peuvent-ils identifier une grenade ? Si l’enseignement à l’école aura des difficultés à convaincre d’une éducation de guerre, les émissions tv ou radio populaires, les séries entre autres spots publicitaires devraient enseigner que faire en cas de tel constat. L’armée peut très bien déléguer à la télé un homme pour expliquer aux citoyens les gestes de survie et demander que ce massage soit relayé. Un pays en guerre n’est pas seulement une action de tirs de fusils au front par les militaires, mais aussi une réaction appropriée de la population aux dangers qui la guettent. Et cela s’apprend.