Il n'a montré aucune gêne à ce que les camerounais rejoignent la rue pour demander le départ de Biya
Née d'un papa menuisier et d'une mère ménagère dans la ville de Loum (département du moungo), le plus jeune président de la conférence épiscopale du Cameroun (50 ans) dont les parents ont quitté leur Mbam natal dans la région du centre pour s'installer dans le moungo connaît très jeune la vie difficile que vivent les populations camerounaises. C’est d'ailleurs ce qui motive l'altruisme qui le caractérise, cette assistance pour les personnes démunies fera naître sa vocation sacerdotale. Après une formation en droit canonique il est ordonné prêtre le 11 décembre 1999 pour le compte du diocèse de Nkongsamba (littoral). Il est ensuite aumônier diocésain de la jeunesse et de l’enfance en même temps qu’il est vicaire à la cathédrale de Nkongsamba sous la responsabilité de Mgr Dieudonne Watio.
En 2012 lorsque l'église catholique du Cameroun décide de créer un Évêché pour couvrir les activités paroissiales du département du Haut Nkam, le pape Benoit XVI en fonction à l'époque le nomme tout premier évêque du diocèse de Bafang.
En 2017, suite au décès brutal de Mgr Jean Marie Benoit Bala. Le pape François le nomme administrateur apostolique du diocèse de Bafia dont il est originaire.
En Mai 2019 il remplace de façon démocratique le très médiatique Mgr Samuel KLEDA, archevêque de Douala, à la tête de la conférence épiscopale nationale du Cameroun.
Il va se faire connaître de l'opinion médiatique en juin 2017, alors que Mgr Jean Marie Benoit Bala vient de se faire brutalement assassiné par les forces du mal, il dénonce ouvertement ce crime et accable la justice camerounaise qui jusqu'aujourdhui n'a jamais traité ce dossier controversé. Lors des obsèques de Mgr Jean Marie Benoit Bala, parlant des ajournements sans fin de cette justice arbitraire face à cet événement tragique, il n’hésite pas à fustiger ce que l’Église camerounaise considère comme un meurtre. « Notre mémoire collective a été souillée par ceux-là même qui ont posé leurs mains infâmes sur Mgr Jean Marie Benoit Bala. Nous ne pouvons l’accepter et nous continuerons à demander justice pour la mémoire de notre frère Jean Marie Benoit Bala ».
Mgr Abraham Kome continue de marquer l'histoire du Cameroun ce lundi 14 Septembre 2020 en répondant favorable à l'appel du Président Maurice Kamto et des citoyens camerounais appelant à la modification d'un code électoral consensuel et un dialogue inclusif pour la fin de la crise anglophone. Il a donné son opinion en utilisant des allégories très explicites tirées des passages biblique, reconnaissant ainsi l'état de délabrement du pays et le droit des Camerounais à revendiquer le bien-être et le bon vivre.
Il n'a montré aucune gêne à ce que les camerounais rejoignent la rue pour demander le départ du dictateur Paul Biya, celui-là même qui a refusé de condamné les coupables du meurtre de Mgr Benoit Balla.
Nous renouvelons notre appel à l'endroit des autres hommes de dieu pour qu'ensemble nous tournions la page de ces années sombres du régime Biya.