Des leaders politiques Congolais autour d'une même table
C’est un conclave de l’opposition congolaise, facilité par la Fondation Koffi Anan en Suisse, pour désigner un candidat consensuel à la prochaine élection présidentielle. Y figurent :
L'ancien vice-président, Jean-Pierre Bemba, l'ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, l'ancien Premier ministre, Adolphe Muzito, tous trois exclus de la course à la présidentielle. Le sont aussi, bien sûr, tous ceux dont la candidature a été acceptée : Felix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Martin Fayulu et Freddy Matungulu. Ils ont quatre jours - c'est la durée de leur visa - pour se mettre d'accord.
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Là-bas, il y’a aussi une élection à un tour et ils ont compris qu’elle est une vieille ficelle utilisée par les autocrates et tyrans, illégitimes et avides de mourir au pouvoir, pour être élu au besoin par moins de 10 % de la population.
Là-bas, ils ont choisi de n’etre ni le parti leader à l’Assemblee, ni le parti qui fait des meetings sur tout le territoire ni d’etre avocat au carnet d’adresse international ni professeur ni Macron africain ni chouchou du peuple ni parti ayant des conseillers municipaux et sur le terrain depuis 10 ans ni anti-colonialiste comme on est anti-Aujoulatiste au Cameroun...
Là-bas, ils ne sont ni Kikongo ni de l’Equateur ni du Kivu ni du Katanga ni de l’ethnie de Mobutu à Gbadolite comme on est pointé comme Bamileke, Bulu, Bassa, Bamoun ou Anglo au Cameroun...
Ils ont évalué la situation et s’inspirent d’exemples africains comme ceux de Gambie avec une opposition qui a pu chasser Yaya Jammeh.
Ils s’appuient sur les acquis des mouvements citoyens congolais comme Lucha et des combattants en Europe dont le rôle a permis de contraindre Kabila au départ après avoir voulu se maintenir honteusement en changeant la Constitution.
Ils ont choisi la seule chose qui vaille : laisser de côté la logique du match de classement de l'opposition, en mettant à la porte la ruse, le double langage, la vaine arrogance, la manipulation des foules, les infiltrations pour se donner toutes les chances.
Ils ne sont pas ces “ opposants” qui préfèrent que ce soit Biya ou son fils...si ce n’est pas eux qui sont choisis.
Ils ne sont pas de ces “ opposants” qui fustigent des marchés pour crier au complot à la pseudo déstabilisation du Cameroun de Tchiroma et Atanga Nji.
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Et vous verrez le résultat. Non pas les mascarades camerounaises mais une victoire éclatante et légitime comme partout où les tenants de l’opposition vraie et claire, ont su se donner la main en Afrique.
Car pour repenser la gouvernance et la démocratie en Afrique, l’une des conditions est de dégager ceux qui veulent s’accrocher à vie au pouvoir. Des lors, des alternatives sont possibles.
Comme la rumba qui a inspiré le makossa, que l’exemple congolais nous serve de leçon !