On les écoutent dire tous qu'ils mettent en application la double nationalité au Cameroun. Un grand bluff pour séduire l'électorat au sein de la diaspora
Grand bluff parce que la double nationalité au Cameroun est un enjeu de sécurité nationale.
Le Cameroun est voisin du Nigeria avec qui il partage plus de 2000 km de frontière régulièrement en querelles. En 1972, le pays a perdu sa partie nord anglophone à cause d'un vote plébiscité par l'ONU avec la complicité du Ghana qui assurait la permanence du conseil de sécurité. En validant le principe d'autodétermination des peuples, les Nigérians qui sont dix fois la population du Cameroun sont rentrés massivement voter pour le rattachement au Nigeria.
Que ce soit Ahidjo ou Biya, les deux présidents n'ont plus jamais accepté la main tendue du Ghana pour un rapprochement diplomatique. Il y a eu un mois de deuil national.
Dans le dossier Bakassi, une des victoires du Cameroun était de tout faire pour bloquer le processus d'autodétermination. A partir de là, valider la double nationalité serait un couteau à triple tranchants pour la sécurité nationale.
Plusieurs politiciens le savent mais sont dans une logique de séduction comme l'avait fait Barrack Obama. Ce dernier en grande pompe annonçait la fermeture de Guantanamo. Mais une fois devenu président, il devait se retrouver face à la réalité. Comment faire parler un terroriste arabe, ingénieur en chimie qui accepte de se faire exploser par une bombe parce qu'on lui a promis une vie au paradis avec des filles vierges.