Africains, méfions-nous du verbe, méfions-nous des mots et discours et surtout lorsqu’ils viennent de l’Ouest et particulièrement de la France et se destinent aux africains. Il n’y a aucun plan pour le développement de l’Afrique dans le programme de tous ces gens-là. Retenons-le et battons-nous.
Dans les discours officiels de l’Hexagone, on trouve une France soucieuse des problèmes des Africains, une France philanthrope, une France qui regrette même parfois certains de ses crimes du passé en Afrique. Ô doux somnifère ! La France n’est pas au repos en Afrique, et elle sait qu’un repos l’enverra illico en enfer.
La France ne veut pas changer son attitude et sa politique destructive, arrogante, irrespectueuse et bestiale vis-à-vis des pays de l’Afrique qui l’ont bâtie et rendue célèbre. La France ne veut pas changer. Par elle-même, la France ne peut changer, et c’est dans l’ordre des choses, c’est naturel, c’est compréhensible.
Aucun maître d’esclaves, ou bien aucun oppresseur au monde n’a jamais volontairement laissé l’esclave ou l’opprimé libre. Il faut se battre et se libérer. Mais sans nos coups de poing durs tel de l’acier et sans une maitrise des sciences et nouvelles technologies qui débouchent sur une relative indépendance économique, nos aspirations resteront des vœux pieux.
Après l’assassinat des nationalistes camerounais et les génocides qu’elle vient de reconnaître pour mieux endormir les esprits au Cameroun, la France est toujours au travail pour perpétuer ses dominations politique, monétaire, économique, culturel et voire militaire en Afrique francophone.
Et c’est ici qu’il faut lire la ruse, la duplicité et l’amoralité de la France. Au moment où elle reconnaît sa barbarie ouverte passée au Cameroun (ouverte, parce que les crimes de la France en Afrique continuent de manière plus ou moins voilée) déjà depuis quelques années elle a ouvert des champs de massacres des Camerounais au nord du Cameroun.
Oui, la France avec ses amis est encore en train de massacrer les Camerounais au nord du pays à travers la rébellion terroriste téléguidée que d’aucuns continuent d’appeler Boko Haram ; et cette France envisage de l’étendre à l’est du pays sous d’autres appellations. Et plus tard elle viendra encore demander des excuses ! Non, les Camerounais ne vous donneront plus cette chance.
Oui, France, peut-être que vous n’aurez plus cette chance car, si vos manœuvres continuaient, si les assassinats des civils camerounais continuaient et que vous arriviez à faire entrer des opérations kamikazes à Garoua, à Douala, à NGaoundéré, à Bafoussam, à Yaoundé, etc. alors, les Camerounais les transporteraient partout où il y a vos biens et ressortissants au Cameroun.
France, vous manquez de sagesse ; vous manquez de vision. France, les vieilles plaies ne sont pas vieilles. Elles sont encore là, béantes, suintantes saignantes et coulantes en abondance. Faîtes gaffe ! Faîtes gaffe, France !
La France comme toujours est accompagnée. Elle est bien accompagnée dans ses folies. Oui, comme sous toute oppression, il est des Camerounais et Africains qui adorent l’oppresseur et s’allient à lui pour l’aider à maintenir leurs frères et sœurs sous l’esclavage monétaire, politique, économique et culturel.
C’est pourquoi pour le triomphe de la libération camerounaise ou africaine, il faut repérer ces traîtres et les neutraliser graduellement et avancer. L’on ne peut faire le moindre pas significatif tant qu’ils se croient tout permis et marivaudent avec l’avenir des peuples asservis.
Quand je vois des Africains demander aux autorités françaises de les aider à se dépêtrer de leurs mauvais dirigeants souvent placés au pouvoir par la France, quand je lis ce qu’ils leur écrivent, je murmure : Quelle naïveté puérile ! Et j’enchaîne : La France n’est pas là pour vos jérémiades ; elle est là, perdue, pour elle-même, pour elle toute seule.
La rencontre avec la France a été et reste une expérience très douloureuse pour les pays de l’Afrique francophone. Mais plus le temps passe plus ces peuples comprennent qu’on ne s’agenouille pas devant ses oppresseurs pour mendier sa libération ; on emprunte leur chemin. On les terrorise et se libère.
Le passé douloureux d’un humain conscient doit être le fumier d’un avenir en fleurs. Le passé douloureux d’un peuple conscient doit être le fumier d’un avenir en fleurs entouré des jardiniers avertis bien aguerris. Les Africains doivent apprendre à exploiter leur passé douloureux ou héroïque.
Ce sont donc les Africains et surtout ceux de l’espace francophone qui doivent mettre fin au bordel et à la misère que sème la France ici et là. Ce sont ces peuples qui doivent changer la France. Quels sont ces peuples qui au 21e siècle vont laisser un Etat tiers gérer leur monnaie, leurs ressources et leurs dirigeants ? France, c’est trop tard, trop tard.
La France s’est animalisée à tel point qu’elle ne peut plus s’humaniser elle-même ; ses amis aussi. Les peuples d’Afrique doivent débestialiser la France. Les peuples longtemps opprimés doivent débestialiser les pays-vampires belliqueux. C’est un devoir sacré qui doit passer par la résistance intelligente coordonnée, courageuse et pragmatique