Michel Biem Tong
Selon l'article 80 de ses statuts, les ressources de la Fédération camerounaise de football proviennent: (1) des droits d’adhésion des Membres (2) des recettes provenant de la commercialisation des droits dont la FECAFOOT est co-titulaire ou titulaire (3) des amendes infligées par les organes compétents (4) des recettes de toutes natures provenant des compétitions, épreuves, manifestations et concours (5) des revenus de ses biens (6) du produit de la vente des publications, insignes, écussons et de la publicité (7) des dons éventuels dans les limites autorisées par la loi des dommages et intérêts (9) des recettes provenant d’organismes utilisant le calendrier des compétitions à des fins publicitaires (10) des subventions de l’Etat ou des collectivités territoriales décentralisées (11) des quotes-parts et subventions provenant de la FIFA et de la CAF (12) des autres subventions et recettes conformes aux objectifs poursuivis par la FECAFOOT ainsi que des primes de participation aux compétitions de la FIFA et de la CAF (13) de toutes autres ressources autorisées par la loi.
Les subventions de l'Etat, c'est-à-dire du contribuable camerounais ne représentent donc qu'une infime partie des recettes de la FECAFOOT. D'où peut donc provenir un acharnement quasi-obsessionnel de certains compatriotes (particulièrement ceux se revendiquant de la résistance camerounaise) ?
Je le répète ici: La FECAFOOT est une association de droit privé créée le 11 janvier 1959 par les acteurs du foot à l'issue d'une Assemblée Générale.
L'exécutif de la FECAFOOT rend compte à cette dernière et non au peuple camerounais. L'Etat du Cameroun n'a pour rôle que d'encadrer les activités liées au football et de subventionner en partie les primes des joueurs des équipes nationales et l'organisation des championnats. Le droit de regard du contribuable camerounais doit se limiter à ce seul aspect, à savoir comment est géré l'argent public mis à la disposition des équipes nationales, est-ce les primes sont payées aux joueurs.
Cessez cet acharnement qui, à la limite, devient malsain et insupportable. La FECAFOOT n'est pas la seule association ou structure du secteur privé qui bénéficie des subventions de l'Etat, tout comme elle n'est pas la seule fédération sportive qui existe au Cameroun, pourquoi ce focus sur la FECAFOOT, sur Eto'o ?
Laissons les footballeurs camerounais gérer leurs problèmes et concentrons-nous sur l'essentiel, sur la famille Biya et sa gestion gabegique du pays, sur le conflit anglophone, sur les coupures d'eau et d'électricité, sur le carburant de plus en plus rare... Voilà où les Camerounais nous attendent. A moins qu'il y ait un agenda politique caché derrière cet acharnement que nous ignorons, à moins que le changement auquel nous aspirons tous aura la FECAFOOT pour point de départ.
