Des textes du ministre des Sports et du président de la Fécafoot viennent d’être signés.
Le Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019 est une affaire de fonctionnaires. Si on y retrouve des acteurs de divers domaines, il reste que les fonctionnaires ont la part du Lion. Le schéma était déjà tracé depuis le sommet, avec la présidence du Comité central d’organisation pilotée par le ministre des Sports et de l’éducation physique (Minsep) Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt lui-même, avec pour vice-président le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) Tombi à Roko.
Ainsi, le directeur du tournoi est Mahamat Marouf Moumine. Un nom presque inconnu du grand public. On sait simplement que l’homme a dirigé le Cénajes de Garoua en 2013. Il aura pour adjoint Thérèse Manda, qui avait déjà occupé le même poste dans le Comité d‘organisation de la Coupe d’Afrique des nations féminine 2016.
La Fécafoot, acteur officiel et interlocuteur agréé de la Confédération africaine de football (Caf), assistera en spectateur au déploiement de ces deux protégés de Bidoung Mpkatt. Il en sera de même pour toutes les commissions techniques qui sont présidées par des fonctionnaires ayant minimalement rang de directeur dans les administrations chapeautant les différents domaines, de même que les rapporteurs sont issus généralement du Minsep ou des autres ministères. La Fécafoot jouant les seconds rôles, notamment ceux de vice-présidents et de membres.
Pas de trace d’experts issus du secteur privé. Le secteur de l’hôtellerie très interpellé, n’a pas échappé aux appétits des fonctionnaires. Le secteur est un domaine prioritaire des opérateurs privés, mais aucune trace du Syndicat national des industriels de l’hôtellerie, ni de tout autre regroupement de professionnels du secteur. Le président de la commission hébergement sera désigné par le ministère en charge du tourisme et des loisirs, autant que, entre autres les ministères des Finances et de la communication qui auront la charge de désigner les présidents des commissions éponymes.
Il ne pouvait en être autrement tant de la pléthore de textes publiés ce 16 août, seul celui nommant le président et le vice-président du tournoi portant la signature du président de la Fécafoot. Le reste revient au ministre des Sports. Pour autant, une porte reste ouverte pour les experts issus du secteur privé. En cas de besoin, les présidents de commissions techniques pourront requérir les services de personnes qu’ils jugent aptes à leur apporter une expertise certaine dans le cadre de leur travail.