Le Cameroun a besoin d’une nouvelle figure à la présidence en 2018 et pas n’importe qui

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Tue, 21 Jul 2015 Source: Leon Tuam

Plus d’un demi-siècle après l’apocryphe indépendance du Cameroun, les malaises socio-économiques et politiques jour après jour ne font que creuser profondément leurs sillons et laisser le corps social dans le désespoir total avec des plaies béantes et des marques indélébiles ; une situation liée à la volonté de certaines forces internes et externes.

Poignante et révoltante est cette situation pérenne. Mais plus bouleversante et révoltante encore est l’imposture des uns et des autres dont les seules ambitions se réduisent à arracher le fauteuil présidentiel pour perpétuer la bêtise tout en laissant nos agresseurs extérieurs continuer de perpétuer la ponction du pays.

La situation du Cameroun est telle que la comédie ou l’hypocrisie doit être immédiatement décriée, condamnée et expulsée de sa scène socio-politique. La vieille opposition a déjà montré ses limites et quand je parle des leaders de l’opposition du futur, celle-ci en est exclue. La nouvelle elle aussi regorge des panthères qui se cachent sous la pelure de bélier, mais ne restent pas inaperçues.

Sinon comment expliquer qu’un politique camerounais qui sait très bien où se situe le peuple entier sur la question de certaines dérives importées, ne soit pas capable de s’y prononcer, malgré son actualité ?

Pourquoi choisir de se taire sur la question de la Françafrique qui est cette politique française qui phagocyte et paralyse tous les pays de l’Afrique francophone dont le Cameroun ? Il ne faut pas tricher. Lorsqu’un matin on décide de se mettre debout, il faut être debout comme un homme.

Pourquoi choisir la voie du silence absolu et ne rien dire des massacres de février 2008 des centaines de jeunes camerounais, ou dire ne serait-ce que des mots d’apaisement et de regret aux familles des victimes, n’oubliant pas qu’on accompagnait à l’époque ce régime aux crimes ? Il me semble que le pire est à venir.

Je ne veux pas que des gens voient en ceci des attaques personnelles et gratuites ; je veux que des Camerounais me comprennent et ne croient pas que j’ose m’en prendre haineusement ou par fantaisie à leur leader et modèle

politique. Non, je ne suis pas de ceux qui cherchent les poux sur des têtes nues. Que je décrie ou que je loue, je n’ai qu’une finalité : Rendre meilleur.

Mais soyons sérieux ! Un politique camerounais qui sillonne l’Occident et trouve que le remplacement du FCFA par une monnaie locale n’est pas une urgence et s’embrouille, est-il celui-là que veut le peuple d’Um Nyobé ? Je dis, non. C’est un receveur de consignes, c’est un pantin. Et les Camerounais ne veulent pas remplacer Paul Biya par un autre.

Les peuples africains courageux accompagnés de leaders courageux et visionnaires savent que la libération de leur pays ne passera jamais par des caresses et allégeances faites à ceux qui les oppriment, les humilient et les pillent depuis des siècles. C’est un arrachement, c’est une lutte organisée, âpre et intense. Ah, certains grands diplômés sont décidément un danger pour l’Afrique !

Mais voyons ! Des politiques africains qui trouvent tantôt qu’Alassane Ouattara est un modèle pour l’Afrique qui se veut souveraine, et tantôt que c’est Guillaume Soro, sont-ils les types de leaders du futur que veulent les peuples de l’Afrique francophone ? Là encore, je dis, non. Mais n’ont-ils pas de conseillers ces gens ?

Je peux avouer que le pire attend le Cameroun. Avec ces politiciens camerounais qui flirtent avec les bourreaux des peuples africains en Afrique et surtout à Abidjan et en Occident, le pire est en chemin ; surtout que les Camerounais dans l’élan de rester unis et patriotes voient chaque jour cette énergie grignotée par des injustices et frustrations grandissantes.

Ils se pavanent là où de nombreux anciens rebelles redoutés et encombrants dont on ne sait toujours quoi faire attendent d’être jetés au premier preneur. A travers quelques accords ne finiront-ils pas au Cameroun où ils égorgeront les Camerounais pour mettre ces valets au pouvoir ? Parmi eux tous, celui qui est indiffèrent au FCFA inquiète beaucoup.

Mais d’où vient-il lui ? D’une autre planète ? En politique l’on n’est pas obligé de répondre à toutes les questions ; et le politique habile y répond sans répondre ! En politique lorsqu’on n’est pas mûr, l’on ne doit pas permettre que sa bouche soit comme un derrière pris dans la dictature d’une forte diarrhée. Ne réussit pas en politique qui veut mais qui en a le talent.

A ce politicien novice, les âmes honnêtes devraient lui conseiller de renoncer à la politique et de retourner vite embrasser derechef sa vraie profession. Oui, ce professeur agrégé devrait retrouver à l’amphithéâtre. Honnêtement, très peu d’hommes politiques au Cameroun sont à la hauteur des attentes du peuple, et nous devons déjà sérieusement explorer une autre piste.

Pour les élections présidentielles de 2018 au Cameroun, il est temps que des d’éminentes figures féminines se prononcent et reçoivent les soutiens des vrais patriotes et souverainistes camerounais. Je ne parle pas de ces femmes sans vision, sans courage et parfois corrompues et sans patriotisme que l’on rencontre au RDPC et dans certains partis de l’opposition.

Le Cameroun toutefois a la chance d’avoir des femmes comme Henriette Ekwè, des femmes qui connaissent et comprennent le Cameroun ; des femmes qui connaissent et comprennent l’Afrique et le monde ainsi que la géostratégie ; des femmes qui ne joueront pas avec les intérêts du Cameroun ; des femmes pondérées.

Il y a plus d’un demi-siècle que les hommes déçoivent les attentes du peuple camerounais. Dorénavant, pensons et plaidons pour une femme-présidente forte à la tête du Cameroun après Paul Biya ; une femme charismatique, pragmatique, patriote, visionnaire et juste. C’est possible.

Auteur: Leon Tuam