Les biyayistes et leurs satellites viennent de m'apprendre une grande nouvelle : le jour où je mourrai, ils me couvriront de compliments ! Je ne serai alors plus « le petit insolent qui salit l'image de notre pays à l'Étranger et qui manque de respect au président de la République ». Je serai soudain « un patriote dévoué qui aura consacré toute sa vie à la valorisation de notre pays ». À sa mort, Bibou Nissack ne sera plus « un terroriste pris en flagrant délit d'hostilité contre la patrie », mais désormais « un héros national que toute la jeunesse devra prendre pour exemple ».
Voilà en somme ce qu'ils écriront dans les hommages posthumes qu'ils nous rendront.
Tout ceci est très intéressant, car ça nous amène aux interrogations suivantes : si nous sommes donc de si bonnes personnes, pourquoi nous condamnez-vous à l'exil et à la réclusion à Kondengui ? Depuis quand on pourrait autant la vie à de dignes fils du pays qui servent la nation avec panache ? Pourquoi attendez-vous notre mort pour nous faire votre déclaration d'amour ?
Et si au contraire vous êtes convaincus en ce moment même que nous sommes des « anti-modèles » comme l'a dit Paul Biya, pour quelle raison viendrez-vous mentir sur notre cercueil à notre dernier jour, en expliquant à nos familles que nous étions de dignes chevaliers du vert rouge jaune et que vous nous aimiez de tout votre cœur ? N'est-ce pas là la vraie sorcellerie ? Comment peut-on autant prôner les faux-semblants et l'hypocrisie ?
MAURICE KAMTO, L'AMI VÉRITABLE
La meilleure chose qui puisse vous arriver dans la vie, c'est d'avoir à vos côtés quelqu'un qui dit toujours de manière précise et sincère ce qu'il pense. Quelqu'un qui n'a pas peur de vous énerver alors qu'il sait très bien que ses paroles ne vous plairont pas. Quelqu'un qui croit en ce qui lui semble juste, pas en ce que les gens veulent entendre. Avec ce type de personne, vous êtes à l'abri de toute mauvaise surprise, car il s'est ouvert à vous de façon complète, et grâce à cela, vous le connaissez de fond en comble. Il ne viendra pas courtiser votre femme dans votre dos alors qu'il l'appelle « ma sœur » en votre présence. Et il ne viendra pas verser des larmes de crocodile à vos funérailles alors qu'en réalité votre mort le réjouit goulûment ! C'est ce que les tribalistes biyayistes et leurs filiales demandent à Maurice Kamto de faire, sans honte aucune.
Car nés dans le faux et partisans du faux, ils cultivent, récoltent et se nourrissent du faux.
Dommage pour eux, car Maurice Kamto n'est pas un hypocrite. Vous ne pouvez pas prétendre combattre le tribalisme et exiger que l'on couvre d'éloges un théoricien du tribalisme tel que Mono Ndzana. Notons que Maurice Kamto a pris soin de célébrer au préalable ses talents d'intellectuel. Et justement, il se montre attristé de voir qu'un homme aussi intelligent ait choisi de mettre son immense matière grise au service de la nazification du socle Cameroun. Quand on songe à l'incommensurable apport qui aurait été le sien s'il avait un peu plus consacré ses dons à la construction commune, on ne peut qu'évidemment crier au gâchis !
Seriez-vous capables de venir en Allemagne et de demander au chancelier Olaf Scholz d'ériger un monument en l'honneur de Hitler, car, une fois décédé, le lugubre moustachu serait subitement devenu un ange qui veille sur nous ? Auriez-vous le courage d'aller dire à Diane Zogo, l'épouse de Martinez, que Amougou Belinga, Justin Danwe et toute la clique de cannibales qui ont sodomisé et assassiné son mari, méritent des vivas et des hourras quand leur heure sonnera ? Alors pourquoi voulez-vous que je dise demain à mes enfants que Owona Nguini fut un contributeur essentiel au vivre ensemble et à la paix au NOSO, alors que notre vice-recteur est fondamentalement rempli de vice ?
Quelles sont donc les limites de votre sorcellerie ?
Un fait est certain, celles de l'Univers lui-même sont plus courtes.
COCKTAIL PERVERS
En France, le Maréchal Pétain est considéré comme un collabo ayant "vendu" la France à l'occupant allemand dans les années 40. Là-bas, quasiment personne n'assume d'avoir, de près comme de loin, une quelconque affinité avec le personnage. Ni sur le plan idéologique, ni même sur les liens du sang. C'est comme si Pétain n'avait jamais eu de famille ; il semble effacé méthodiquement de l'arbre généalogique de ses propres descendants ! Et ce n'est pas le fait qu'il n'est plus de ce monde qui va changer quoique ce soit au fait que son gouvernement (le fameux "régime de Vichy") s'est associé à un légendaire tueur de masses, et instigateur principal du conflit le plus meurtrier de l'histoire humaine, la deuxième guerre mondial
Toujours dans l'Hexagone, en 2010, le philosophe Michel Onfray publie un livre intitulé « Crépuscule d'une idole », pour dénoncer ce qu'il appelle alors « l'affabulation freudienne ». Dans cet ouvrage, il relève que le psychanalyste autrichien Sigmund Freud (1856-1939) n'était qu'un gros charlatan, qui fabriquait ses théories scabreuses dans sa chambre, et qui les balançait ensuite comme des vérités mathématiques, alors qu'il lui était impossible de les prouver scientifiquement. L'un des exemples qu'on peut citer est le fameux " complexe d'Œdipe ", qui serait caractérisé par l'attirance sexuelle de l'enfant envers son parent. Pour Freud, c'est un élément systématique, presque universel, qui habite l'enfant, notamment entre 3 et 5 ans, avant de s'estomper (ou pas) peu à peu. Sauf que la science n'a jamais démontré la véracité de ses délires. Never. Nada. Nowhere.
Dans ma famille, ce type de comportement entraînerait le bannissement pur et simple (nous n'aimons pas la sorcellerie chez nous) ! En réalité, tout porte à croire que Freud et son équipe de pervers ont simplement voulu trouver des justificatifs aux pulsions morbides des parents et adultes pédophiles, ou de leurs propres relents. Car c'est principalement dans le sens adulte-enfant que ces diableries se passent, et non dans le sens inverse.
Mais selon nos amis biyayistes tribalistes...et pédophiles, Sigmund Freud était donc un génie et avait raison sur toute la ligne... simplement parce qu'il est mort !
Prenons soin de nos malades.
EN BREF :
« On ne dit pas du mal des morts ». Voilà sans doute a phase la plus stupide du système solaire. Si je comprends bien, à la mort de Ngannou Djoumessi, je devrai oublier qu'il a été incapable de finir une autoroute en 10 ans et qu'il a dépensé 450 milliards sur à peine 60 km, et je devrai le mentionner comme « un ministre dévoué au bien-être des populations » alors que la corde de terre Douala-Yaoundé bat chaque année des records de morts dans des collisions qu'une autoroute nous aurait facilement épargnées ?
Ce que vous appelez " le mal des morts " s'appelle en réalité " la vérité sur les morts ". Et seuls les menteurs n'aiment pas la vérité, tout comme seuls les tribalistes n'aiment pas qu'on dénoncent le tribalisme. Au moins, là où Ndzana avait vu juste, c'est quand il remarquait que ses concitoyens ont « écarté la norme et normalisé l'écart ». Il avait juste oublié que lui et ses camarades étaient dans le 11 titulaire.
N'est-ce pas, Grégoire Owona ?
EKANGA EKANGA CLAUDE WILFRIED
( Plus que 4 jours avant la sortie de mon livre " le village d'Ining " sur Amazon - en papier et en numérique -. J'espère que tu es déjà prêt à acquérir ton exemplaire ? Ça te permettra d'oublier un peu ce Gang perfide qui dit sans cesse combattre sa propre nature.
Et en passant... Vive Usama Ben Laden !)