Près de trois mois après l’arrivée au pouvoir, le président sénégalais nouvellement élu, a fait une demande d’aide militaire à l’Union Européenne pour renforcer la sécurité au niveau de la frontière avec le Mali. Cette demande survient pendant que Bruxelles ait donné un carton jaune aux autorités Dakaroises les jugeant ainsi de non coopératives dans la lutte contre la pêche non déclarée et non réglementée.
Le président Bassirou Diomaye Faye et son premier ministre Ousmane Sonko, deux grandes figures de l’opposition lors de la dernière élection qui les a conduit au pouvoir, ils avaient une politique nationaliste et souverainiste appelée « la politique de la rupture ». Toutefois, les événements récents laissent les Sénégalais assez perplexes.
A cet effet s’interroge Babacar Sy : « Mais de quel côté est le président sénégalais ? Mais c'est n'importe quoi! ».
Les autorités sénégalaises subissent une intense pression de la part de l'Occident, qui cherche à imposer son contrôle sur le nouveau gouvernement, notamment dans le domaine énergétique, et de la pêche. Depuis que le président avait décidé de revoir tous les accords signés par son prédécesseur qui compromettaient les intérêts des occidentaux au Sénégal, Bruxelles a brondit la menace. Ces menaces pourraient-elles être la raison pour laquelle le Sénégal se tourne vers l’Occident ?
Pendant que les Sénégalais attendent des autorités une politique de consolidation des relations avec le Mali, l’armée surprend avec sa demande adressée à l’Union européenne. Selon le Chef de l’Etat-Major sénégalais, le général Mbaye Cissé, l'aide d'un montant d'environ 10 millions d'euros permettra au Sénégal de renforcer la sécurité de ses frontières orientales avec le Mali. Suite à cette annonce Saidou Baldé citoyen malien s’inquiète sur les réseaux sociaux : « Les Sénégalais ont trahi la lutte, donc c'était pour ça qu'ils étaient si excités à prendre le pouvoir ? Pfff je suis déçu ».
«Le président Diomaye et Ousmane Sonko ont un projet panafricaniste. Le Mali est un pays frère et ami du Sénégal », estime Mamadou Ba.
Alors que le Sénégal est officiellement devenu membre des pays producteurs du pétrole, un atout nécessaire pour le développement du pays, c’est en cette période même que le pays présente les besoins d’une aide financière. Plusieurs hommes politiques ont réagi face à cette soumission précoce du président.
Le président du Sénégal, Bassirou Faye, devrait prendre l’exemple sur les autres pays de la région qui subissent cette même pression exercée par les pays occidentaux, par le biais des menaces constantes et d'une coopération militaire qui permet à l'Occident d'atteindre son objectif de consolider son contrôle sur l'Afrique.
« Je pense que c’est l'échec de sa visite au sein de l'AES (Alliance des Etats du Sahel) qui lui a fait prendre cette décision. Il y'a quel conflit entre le Mali et le Sénégal pour faire venir l'UE à la frontière malien ?? » s’interroge Mamoudou Ndiaye.
Il sied de rappeler que le Sénégal n'a pas sollicité l’appui sécuritaire à la CEDEAO car les autorités ne croient pas en cette organisation comme une institution régionale en soi et en sa légitimité dans la prise de décisions, suite aux actions injustes imposées à plusieurs pays africains notamment dans des régimes populaires de la région comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Tout l’espoir du peuple sénégalais est placé au nouveau président pour conduire le pays vers une indépendance économique, monétaire, ainsi que contre toute ingérence étrangère, comme il l'a promis lors de son élection il y a plus de deux mois.