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Le bus, symbole d’un scandale de gestion

Tue, 5 Apr 2016 Source: camer.be

L’entreprise italienne Iveco serait le prochain repreneur de cette société qui incarne la mal gouvernance au Cameroun.

Que devient la société Tic le Bus ? Cette question taraude sans doute l’esprit de tous ceux qui sont passés par le siège de l’entreprise à Nlongkak ces derniers jours.

Située non loin du lieu­dit Bata, le grand parc automobile de transport urbain présente depuis quelques temps un visage particulier.

A notre passage ce 02 avril, aux environs de 14h, l’entrée de la société le Bus est fermée. Depuis la route principale, l’on aperçoit des bus délabrés et des tas de ferrailles éparpillés de part et d’autre.

A la guérite, le vigile gronde qu’aucun responsable n’est présent. Mais sous l’ordre du chef service sécurité, Le Jour a pu bavoir accès au site. Une fois à l’intérieur, les débris de carcasse des bus dispersés ici et là laissent croire qu’on n’est dans un champ de ruines. Que non ! Il s’agit bien du parc automobile de la société Tic le bus.

Que se passe­-t­-il ?

D’après Jean Mbassi, le chef service sécurité, ladite société est en train de faire du ménage dans son parc. « Les bus ont été recensés en fonction de leur niveau de panne. Ceux qui en sont à plus de 90% sont mis de côté. Ils sont une trentaine dans cet état­là. L’on est en train de les éventrer pour récupérer ce qui peut encore être utile.

L’objectif est de libérer le parc qui était déjà saturé de vieux bus », confie le chef de sécurité. Il ajoute que c’est l’entreprise Transnational industries Cameroon S.A qui est en charge de ce travail. La dizaine de bus encore en service actuellement, apprendon, est en observation dans des ateliers et devrait prendre service hier, 03 avril.

Les lignes prioritaires sont celles de Soa et d’Olembe. D’après Jean Mbassi, la société le Bus, depuis sa création, va d’échec en échec à cause des erreurs managériales. « Tout débute avec l’arrivée des bus de marque Newton.

C’étaient des bus purement électroniques. Ils ont circulé au moins deux ans, mais entretemps, il y a eu des problèmes de maintenance qui n’ont pas pu être résolus. En 2007, 30 nouveaux bus chinois de marque Higer viennent en renfort. Cette fois, se pose le problème de pièces de rechange.

Les pièces qu’on trouvait n’étaient pas durables. L’entreprise dépensait environ 80 millions de F.Cfa presque tous les trimestres pour réparer ces engins », explique Jean Mbassi.

14 mois d’arriérés de salaire L’on apprend que le gros souci intervient lorsque l’entreprise fait venir 45 bus de la Hollande. « Ce sont des bus de marque Daf. Lorsqu’ils sont arrivés, l’on s’est rendu compte que ces bus sont en services depuis 12 ans.

En 1 an et demi de circulation, tous sont tombés en panne. Aujourd’hui, il n’y a que deux qui fonctionnent », déclare notre source.

Auteur: camer.be