Le petitesse intellectuelle du racisme - Patrice Nganang

Qui n'est pas passe devant de tels rayons n'a jamais été en France, ou n'a jamais eu rien a voir avec les Français. Tu ouvres le livre, a la dernière page, tu as tous les livres de la collection.

A l'époque, quand je grandissais a Yaoundé, je me demandais toujours pourquoi il n'y a pas de Noirs, ou d'Africains, dans la liste de ces bouquins (sauf Edouard Glissant et Richard Wright et Aime Césaire, un livre chacun).

Le racisme, je ne le connaissais pas, ce que je connaissais c'était le tribalisme. Donc je lisais ces parpaings indigestes, écris par de parfaits inconnus, et croyais qu'ils étaient savants alors qu'ils étaient juste blancs: même Soyinka que j'ai toujours admire, n'est pas dedans, ni Gurnah aujourd'hui. Prix Nobels dont le défaut pour les Français sans doute est qu'ils sont des Noirs.

Deux choses se sont passées cependant:

1) Un Américain qui s'appelle Bill Gates a démontré, au moment ou j'avais vingt ans, en 1990 donc, que le livre était remplaçable absolument, par un ordinateur beaucoup plus intéressant, et, malgré le racisme de ces collections, aucune d'entre elles n'a pu prévoir la révolution informatique qui remplaçait le livre de papier par autre chose - un ordinateur: https://fb.watch/wcHY4exI6V/

2) Dans la révolution informatique-la, un autre Américain, Jeff Bezos, a fonde Amazon.com, en 1992, en partant du livre, eh oui, et du coup rendu toutes ces collections inutiles, car pourquoi acheter un seul de ces livres encore, et d'ailleurs, pourquoi les mettre 'en collection', quand tout est informatise dorénavant et en tant que tel, disponible sur la terre entière, sur Kindle?

Le racisme est petit et bête, quelque soient les modalités, ‘collections’, ‘folio’, ‘pléiade’ ou autres, dans lesquels il se cache. Mais il est condamne.

Ne l'oubliez jamais.