Depuis un mois, les tueurs à gage annoncent ma mort des suites d'un accident de circulation. À chaque fois, la lumière enfle et s'essouffle. Et ça recommence. Depuis hier soir encore, les coups de fil écorchent mes tympans parce que d'énigmatiques individus inondent la toile que j'ai été victime d'un accident de circulation de retour du travail, et j'en suis décédé. C'est donc de la chambre froide où mon cadavre repose, que j'ai demandé l'autorisation au morguier de me laisser rassurer mes ennemis que je suis ressuscité, ou plutôt, Dieu m'a renvoyé du paradis pour venir calmer ces folles supputations propagées par le régime BIYAMEROUNAIS qui est habitué à assassiner les journalistes par des accidents programmés à la veille de l'élection présidentielle.
Pius Njawé, directeur du journal Le Messager, après avoir été arrêté 126 fois et passé 10 mois à la prison de New- Bell à Douala, avait été assassiné à bord de son véhicule par un conducteur de camion qui l'avait poursuivi sur une autoroute en Virginie, aux États-Unis, le 12 juillet 2010. Le chauffeur du camion avait pris fuite. Pius Njawé se rendait à un forum de la diaspora américaine en vue de chasser Paul Biya lors de l'élection présidentielle de 2011. Avant cet accident, l'épouse de Pius Njawé avait aussi été tuée par accident sur la route Yaoundé-Douala. Allez demander à Paul Biya pourquoi le nom de Pius Njawé figurait dans la note confidentielle des personnalités qui gênaient le régime.
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Le 4 novembre 2011, Jules Koum Koum, directeur du journal Le Jeune Observateur, avait été écrasé par un camion transportant des billes de bois au quartier Ahala à Yaoundé . Quelques heures avant son assassinat, il s'était rendu dans un garage parce que son véhicule fumait. Et c'est le mécanicien qui lui avait révélé que son véhicule avait été saboté. Allez demander à Alain Mebe Ngo'o qui était ministre de la Défense pourquoi ce journaliste avait été assassiné juste après avoir publié la longue liste de sa fortune.
Des exemples de journalistes assassinés par accident ou par empoisonnement par le régime Biya pullulent. Allez demander la liste complète à Belinga Eboutou et Laurent Esso'o.
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Il n'y a pas longtemps, je vous révélais que les services secrets camerounais, sous la supervision du colonel Bamkui, étaient en mission en Europe pour enlever ou assassiner les journalistes et activistes de la diaspora. Mais dès que les services secrets français ont été alertés par nos soins et ont mis des projecteurs pour les retrouver, ils ont pris la poudre d'escampette. Décidés à me rayer de la carte au même titre que d'autres activistes tels Junior Zogo, Boris Bertolt, Patrice Nouma, Kemta, Seme Ndzana, qui font le foin des réseaux sociaux, ils ont mis un autre plan macabre en place: les kamikazes algériens à travers les accidents et guet-à-pens. Le décor se plante. On prépare l'opinion publique et on joue le tam-tam de ma mort par accident.
Même pas peur! Grâce au ciel et aux agents de renseignements français qui sont sur leurs chevilles, ils finiront par tomber. Le régime Biya a réussi à éliminer discrètement les journalistes Bibi Ngotta et Charles Ateba Éyene par empoisonnement et plusieurs par accident qui avaient des dossiers compromettants . J'ai toutes les preuves qui sont consignées à l'OFPRA, Maison des Journalistes, Reporters Sans Frontières et dans deux maisons d'édition. Ma vie ne dépend pas du régime BIYAMEROUNAIS. Je suis citoyen de l'ONU. Ne perdez pas votre temps. L'histoire est déjà écrite, et tous ces criminels seront démasqués et jugés un jour.
Je n'ai jamais eu peur de mourir , et personne ne peut m'intimider. Comme l'écrivait Patrice Lumumba à son épouse Pauline en novembre 1960: ? Ni brutalités, ni tortures ne m'ont jamais amené à demander la grâce, car je préfère mourir tête haute, la foi inébranlable, plutôt que de vivre dans la soumission et le mépris des principes sacrés ?.