Au nom du chef de l'Etat, le Premier ministre, Philemon Yang, a ouvert hier, la 1ère édition du Salon international du machinisme agricole (SIMAC).
« Excellences, Mesdames et Messieurs, au nom du président de la République, je déclare ouvert le Salon international du machinisme agricole, SIMAC ». Une phrase a suffi hier au Premier ministre, chef du gouvernement, en fin de matinée sur les hauteurs du palais des Congrès de Yaoundé.
En sa qualité de représentant personnel du chef de l'Etat, Philemon Yang a privilégié la visite des stands d'exposition pour apprécier le savoir-faire de ces quelque 500 exposants venus d'une douzaine de pays, et dont l'ambition est de permettre au Cameroun, comme le souhaite le président de la République, de passer à une agriculture de seconde génération.
C'est donc au pas de course que le chef du gouvernement et sa suite, composée de membres du gouvernement, du corps diplomatique, de parlementaires et de nombreuses autres personnalités ont fait le tour afin d'apprécier ce qui est exposé dans le cadre de ce salon, le premier du genre organisé par la Chambre d'Agriculture, des Pêches, de l'Elevage et des Forêts (CAPEF). Philemon Yang a regardé, posé des questions et prodigué quelques conseils aux exposants.
Cette rencontre qui va jusqu'au 20 décembre prochain, se donne pour ambition de favoriser et accompagner l'entreprenariat agricole en faisant découvrir une gamme variée de matériels et d'innovations dans le domaine du machinisme agricole ; de présenter l'emploi dans le secteur de l'agriculture, de favoriser le partenariat et l'innovation ; de s'arrimer à la nouvelle politique agricole telle que définie dans le Document de stratégie pour la croissance et l'emploi (DSCE), visant à faire du Cameroun un pays émergent en 2035 ; contribuer à la diminution de la pénibilité du travail de l'agriculteur et accroître sa productivité.
Organisé sur le thème de la « Révolution agricole : enjeux et défis pour une agriculture performante et durable », le Simac se tient dans le cadre de cinq pavillons spécialisés. On distingue ainsi la coopération internationale et l'administration, le machinisme, l'irrigation et l'innovation, l'agroalimentaire, les saveurs du terroir et l'emballage, les métiers de l'agriculture, la banque des projets et le financement du monde rural.
Avant cette descente sur le terrain, l'assistance a néanmoins eu droit à quelques allocutions. Ainsi, en sa qualité de premier magistrat de la ville de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna s'est dit heureux d'accueillir cet événement qui regroupe les acteurs de l'agriculture au sens large (agriculture, élevage, pêche, forêt).
Pour Janvier Mongui Sossomba, le président de la Capef, il s'agit désormais pour l'institution qu'il dirige, de doter le Cameroun d'un véritable centre international des expositions qui permet non seulement de mettre à la disposition des agriculteurs des outils pour développer leur activité dans le cadre de l'agriculture de seconde génération, mais également de servir de cadre d'échanges entre opérateurs camerounais de la filière et les partenaires étrangers. Dans ce dernier cas, 400 rencontres bilatérales étaient déjà envisagées.
Pour sa part, Henri Eyebe Ayissi a salué une activité qui intervient dans un contexte où le Cameroun amorce sa marche vers l'émergence. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a souligné qu'en décidant de la création d'une usine de tracteurs à Ebolowa, le président de la République a confirmé l'importance du machinisme agricole dans le cadre de l'agriculture de seconde génération qu'il appelle de tous ses vœux. Il a salué une initiative qui permettra sans doute au Cameroun de combler l'énorme retard qu'il accuse dans ce domaine. Le travail humain demeurant encore la principale force du travail au Cameroun.