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Le 'vagabond Ekanga' et le 'gigolo Bertolt': Dieudonné Essomba persiste dans sa défense d'Amougou

Dieudonné Essomba

Fri, 10 Feb 2023 Source: Dieudonné Essomba

L'économiste accusé d'obéir à son tube digestif, depuis qu'il a fait plusieurs publications pour clamer l'innocence d'Amougou Bélinga, s'est attaqué à l'activiste politique Wilfried Ekanga et au lanceur d'alertes Boris Bertolt.



"Avec les réseaux sociaux a apparu une classe de débatteurs incapables de la moindre argumentation, mais qui ont développé un art incroyable pour identifier les motivations profondes et cachées de tous ceux qui s’opposent à leurs lubies.

Dans le cas de l’affaire Martinez Zogo, cette classe de débatteurs a déjà trouvé son coupable, en la personne d’Amougou Belinga, et tous ceux qui s’opposent à cette condamnation hâtive sont accusés d’obéir aux instincts de leur tube digestif.

Evidemment que dans ce lot de gens qui obéissent aux instincts du tube digestif figure en premier lieu Dieudonné ESSOMBA dont AMOUGOU BELINGA a sauvé de la misère d’une retraite mal préparée. Telle est du moins, la posture du vagabond Ekanga qui fait le gigolo avec les vieilles Européennes et qui, après avoir pourfendu les institutions camerounaises comme les plus corrompues du monde, me met en garde contre mon arrestation pour participation au meurtre !

On se demande finalement quel type de Cameroun nous voulons bâtir.

Je ne suis pas ici pour me justifier: je suis suffisamment connu et mes postures sont également très connues. En 2010, alors que j’étais en activité, j’avais dénoncé la politique économique du Gouvernement qui allait nous conduire tout droit à la crise. Cela m’a valu des brimades multiples telles que le refus des missions et des perd diem des séminaires.

Ai-je jamais changé d’opinion pour des besoins du tube digestif, ou alors je n’en avais pas à l’époque ? Maintenant, nous sommes où ? La crise économique n’est pas là ? D’ailleurs, nous n’en sommes qu’au début !

Revenons maintenant en 2016, quand commence la crise anglophone. Quel Francophone a pris clairement position en faveur d’un Cameroun fédéral pour mettre fin à la crise comme Dieudonné ESSOMBA ? J’anticipais alors que l’armée nationale ne viendra jamais à bout de la Sécession anglophone, non pas parce qu’elle est faible, mais simplement parce que ce n’est pas un problème militaire. Pour moi, il fallait éliminer le mot unitaire de notre Constitution, car c’est ce mot qui alimentait la crise. Le fédéralisme rendait la Sécession moins attractive.

Tout le monde se rappelle mes joutes avec le Professeurs OWONA NGUINI.

A l’époque, c’était dangereux, puisque le Ministre Tchiroma avait menacé de poursuite tous ceux qui faisaient la promotion du fédéralisme. J’ai même été accusé d’être Sécessionniste et des gens appelaient le procureur à m’arrêter! Mais j’ai tenu mes positions, que je soutiens encore aujourd’hui, plus que jamais.

Aujourd’hui, nous en sommes où ? N’avons-nous récemment appris que le Gouvernement qui avait prétendu ne jamais négocier avec les terroristes est parti nuitamment entamer une négociation avec les Ambazoniens au Canada ? Ils ont beau nier par honte, mais on sait bien que la Ministre du Canada ne peut pas inventer ex nihilo un tel mensonge…

Du reste, la situation est la même sur le terrain : hier encore, j’ai lu quelque part qu’une Députée a été enlevée et que les ravisseurs réclament 36 Millions de FCFA. Cette posture obéissait à quel tube digestif ?

Je prends un autre cas, celui de Kamto Maurice et son MRC. Sur la base d’un certain nombre de méthodes et d’approches fondamentalement erronées, de stratégies idiotes, j’avais dit que ce parti n’ira nulle part. Sa Meute m’a agressé du matin jusqu’au soit, mais aujourd’hui, où en est ce parti ?

Enfin, je vais prendre le cas récent du conflit FECAFOOT-Coq Sportif. Dans mon entendement, le staff de la FECAFOOT n’était pas assez fou et le Gouvernement n’était pas assez irresponsable pour rompre le contrat avec Coq Sportif de manière aussi défavorable et aussi risqué.

Malheureusement, le staff de la FECAFOOT m’a prouvé qu’il était assez fou et le Gouvernement m’a prouvé qu’il était assez irresponsable pour conduire la FECAFOOT dans l’abîme.

Maintenant, il s’agit de payer les pots cassés : 16 Milliards, et en devises, s’il vous plait ! Dans un pays exsangue qui ne peut acheter son propre carburant qu’avec les avances du FMI !

Quand je faisais ces mises en garde, c’était pour quel tube digestif ?

Le Cameroun prétend devenir un pays démocratique, et en démocratie, on doit apprendre à accepter des postures dissidentes, qu’elles plaisent ou non. Le cas Amougou Belinga relève justement de ce genre de situation : on ne peut pas condamner quelqu’un sur la base de la haine commune et empêcher qu’on se pose des questions légitimes.

Qu’elle soit justifiée ou non, la haine qu’on éprouve vis-à-vis d’Amougou Belinga ne doit pas être le guide pour en faire le coupable dans le meurtre de Martinez Zogo. Ce meurtre a pris une dimension internationale et il faut beaucoup de sérieux pour le traiter.

En tout état de cause, le scénario qu’on nous présente aujourd’hui est cousu de fil blanc. Le spectacle d’un Martinez Zogo, ligoté au sous-sol de l’Immeuble Ekang par 20 membres de la DGRE, devant un Amougou Belinga hilare, lui donnant des coups de pieds et prenant des instructions par téléphone du Ministre ESSO relève de la bande dessinée !

C’est totalement invraisemblable, irrationnel et surtout totalement contraire au bon sens, au comportement normal des gens et à leurs intérêts bien compris.

C’est un scénario totalement loufoque qui ne peut passer nulle part. Du reste, les aveux trop spontanés des assassins, le traitement de l’information avec l’implication immédiate des médias internationaux, tout cela laisse songeur.

Les enquêteurs doivent faire ce qu’ils savent le mieux, à savoir interroger els faits, à commencer par l’ADN et les résultats de l’autopsie. Ensuite, en cuisinant les meurtriers pour qu’ils dévoilent le véritable modus operandi.

Faute de quoi ce meurtre prendra les allures d’un tragique vaudeville qui viendra nous accabler davantage des railleries du monde entier".

Auteur: Dieudonné Essomba