Les aventures de Faka Bilumba

François Zoomevele Effa Jpg François Zoomevele Effa

Sat, 27 Aug 2016 Source: François Zoomevele Effa

Me voici de retour, moi Faka Bilumba, le prince de l'intelligibilité. En fait, je n'étais pas si loin que ça, pas en vacances ni en retrait pour me ressourcer, et ne pensez même pas à une éventuelle censure. Qui pourrait d'ailleurs l'oser, j'étais simplement en mission dans d'autres galaxies. Vous expliquez les choses de là-bas serait trop compliqué bref, me revoilà, et je vais, comme à l'accoutumé, vous révéler ces choses cachées, parfois inavouées qui se passent dans les méandres de ces lieux mystiques et secrets. Moi j'y ai accès, et je vous dévoile tout. Un de ces sommets a réuni Barthélémy, le chef d'état de cette Afrique en miniature, et quelques-uns de ses collègues.

« Gardez-vous de penser une seule seconde que je serais diminué intellectuellement ou physiquement ou même conjugalement! Toi, Hollande, un président français qui porte le nom d'un autre pays, arrête tes manœuvres souterraines qui visent à m'évincer du pouvoir. Tu n'es même pas certain de renouveler ton pauvre quinquennat, et tu ourdis des complots pour me remplacer comme tes prédécesseurs avaient fait à Ahidjo dans le temps. Quand je pense que, pour être élu, tu disais que toi président, il n'y aurait plus de francafrique. Tu es devenu le président français qui a entretenu et provoqué le plus grand nombre de guerres en Afrique. Tes soldats et troupes au Niger, au Mali, en Centrafrique, sans oublier ceux qui étaient déjà dans les autres pays, c'est pourquoi faire? »

« Réponds donc, ne bégaye pas comme d'habitude. Quand je pense que c'est à moi Sarko que l'on donne le plus mauvais rôle du nouvel impérialisme français en Afrique ! C'est vrai que j'ai injurié les Africains à Dakar, dans ce fameux discours où j'affirmais qu'ils ne sont jamais entrés dans l'histoire. Mais moi je suis entré dans leur histoire en faisant assassiner Khadafi, en foutant le bordel en Côte d'Ivoire, en truquant les résultats des élections présidentielles de ce pays mettant au pouvoir mon Doungourou Alassane et envoyant en déportation Gbagbo jugé en ce moment par cette fameuse Cour Pénale pour les présidents nègres. J'ai pris la parole surtout pour rappeler à vous, nos roitelets nègres, de ne pas oublier de financer, nos campagnes pour les élections présidentielles, surtout la mienne ».

« Attends d'abord de passer les primaires et d'être candidat officiel. Te voilà revenu avec ta suffisance et ton racisme. Moi Ali Bongo, j'en sais quelque chose. Il est vrai que c'est par tes combines avec mon feu père, et pour vos intérêts français en Afrique que tu as participé grandement à mon arrivée illégitime au pouvoir. Maintenant que j'y suis, j'y reste, j'ai plus besoin de toi, et t'auras pas un centime pour le financement de tes campagnes électorales. Je ne vous comprends pas, vous les hommes politiques français d'origine très étrangère comme toi le hongrois, Valls l'espagnol, et Poniatowski, celui qui a dissout les associations estudiantines africaines et instauré la carte de séjour. Sans oublier Copé ; vous avez un excès de zèle plus gaulois que les Français de souche.

Tu attises le feu de la haine raciste chez toi en France. Tu oublies que je suis musulman, moi Ali Bongo. C'est quoi votre problème avec le burkini ? On ne connait même pas ta religion, on te voit dans les églises et les synagogues juste pour aller faire de la politique. Toi, Vals et les autres islamophobes vous dites que le burkini n'est pas compatible avec les valeurs de la France. Donc, les nudistes, et les femmes qui bronzent les seins nus sont compatibles aux valeurs de la France, et de la République comme dit le Premier Sinistre. Beaucoup d'Africains se demandent si vous et les maires des communes qui ont pris ce décret raciste et xénophobe à la sauce extrêmement droite, oui ils se demandent si vous ne seriez pas un peu frustrés de ne pouvoir mater les seins de ces femmes en burkini sur les plages.»

Et moi je vous dis que cette histoire de femme conforme aux bonnes mœurs française n'a pas fini de faire du bruit. Je sais déjà, moi Faka, par mes aptitudes extraordinaires ce que dira le conseil d'état à ce sujet ; nous en reparlerons la semaine prochaine. Bonne Rentrée à tous.

Auteur: François Zoomevele Effa