Une vingtaine d’inspecteurs et de contrôleurs des douanes suivent une formation depuis lundi pour lutter contre la fraude dans le secteur.
Vanina Mbiada, ingénieur économiste, n’a qu’un seul souhait : maîtriser les logiciels informatiques Access et Excel afin «de minimiser l’erreur dans la gestion des risques douaniers.» L’on comprend donc son assiduité à la formation ouverte ce lundi 14 septembre 2015 à l’hôtel Toung’ou, à Yaoundé, sous le thème «La gestion des risques douaniers à travers Access et Excel.» Cette formation qui réunit une vingtaine d’inspecteurs et contrôleurs des douanes s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui au plan de modernisation des douanes (Papmod).
«Cette formation rentre dans le renforcement des capacités opérationnelles des personnels, surtout en termes de mise à disposition de nouveaux outils qui nous permettront de mieux gérer les risques, ou du moins de prévenir les fraudes et de pouvoir anticiper chaque fois que besoin est pour que notre mission fiscale soit la mieux conduite possible», explique Alexandre Tana, directeur du Papmod. L’objectif recherché est d’améliorer l’efficience des agents dans l’utilisation des bases de données Sydonia++, Sgc, Guce et Oscar dans le cadre de la gestion des risques et la lutte contre la fraude douanière.
Echanges internationaux
La maîtrise de ces logiciels permettra également l’autonomisation des calculs de performances. Ce qui se traduira par des gains de temps suite à une diminution de la charge de travail ainsi générée, apprend-on. «Cette formation est davantage pratique que théorique, même si les niveaux ne sont pas les mêmes», assure le formateur, Emmanuel Njonkoue II. «Il devient déterminant, pour une administration comme la nôtre qui se veut moderne, de faire en sorte que nos personnels soient davantage outillés pour conduire au quotidien les attentes placées en eux», justifie Alexandre Tana, par ailleurs chef de la Cellule études à la direction générale des douanes (Dgd).
Le Papmod est financé par l’Union européenne à hauteur de 8,5 millions d’euros (5.575.634 500 Fcfa) sur la période 2010-2015. «Ce programme est né de l’expression des besoins apportés à l’attention de l’Ue par la Dgd. L’Ue a accepté de nous appuyer aussi bien sur le plan de la formation que sur le plan infrastructurel», a déclaré à l’ouverture de la formation, M. Damna, représentant la directrice générale des douanes. Il vise à rendre “plus efficients les services douaniers pour faciliter les échanges internationaux”, explique Claudi Ferrer, chargé des programmes à la délégation de l’Ue. Cette formation s’achève vendredi prochain.