Les formations ne repondent pas aux offres d'emploi

Fri, 27 May 2016 Source: Josy MAUGER

Un certain nombre de griefs ont été portés à l’encontre des promoteurs dont les formations proposées ne répondent pas toujours aux besoins réels du marché de l’emploi.

La sectorielle à mi-parcours de l’année de formation professionnelle 2015-2016 tenue récemment à Mbalmayo a drainé plus d’une centaine de promoteurs de centres de formation professionnelles de la région du Centre.

Au menu de cette rencontre, la qualité et le type d’enseignements dispensés et les conditions d’ouverture desdits centres. Egalement au centre des débats, la méthodologie pédagogique ainsi que la sélection des filières faites par les promoteurs.

Pour le délégué régional de la région du Centre du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MINEFOP), Claude Bernard Ntelep qui présidait ces assises, il est impératif que les promoteurs desdits centres changent de stratégies en matière de formations.

Selon lui, ils devraient orienter les offres dans des secteurs à fort taux d’employabilité pouvant répondre aux besoins réels du marché de l’emploi.

Les secteurs offrant ces opportunités sont notamment ceux opérant dans les industries extractives, l’énergie, les BTP, l’exploitation forestière, l’agriculture, l’élevage, les télécommunications, la sylviculture et bien d’autres filières.

En dehors de cette orientation, il a été recommandé aux promoteurs de faire une étude du milieu, de l’environnement immédiat dans lequel est implanté le centre afin de mieux optimiser leurs offres.

« S’il existe des entreprises à proximité de son centre de formation, le promoteur devrait se renseigner sur le type de services offerts par ces entreprises, de quels types de main d’œuvre ont-elles besoin ou encore les activités pouvant se développer davantage à partir d’une main d’œuvre qualifiée, ou les principales activités de la population de la localité considérée », explique le délégué.

Par ailleurs, il est indiqué que ces études de milieu permettent la bonne décision, c’est-à-dire ouvrir le centre et surtout de déterminer les différentes filières et spécialités à ouvrir.

Le coordonnateur du Centre d’orientation scolaire, universitaire et professionnel (COSUP), Gaston Wouafeu a, quant à lui, demandé aux promoteurs de centres de formation professionnels d’exploiter utilement les documents et autres études du Cosup concernant l’organisation des zoom-métiers sur les secteurs constituant de véritables niches d’emplois.

Notamment les mines, les énergies renouvelables et autres transports logistiques, banques et assurances. S’agissant de l’agrément, on retient que ce document ne sera plus accordé systématiquement.

« Il faudra que le centre de formation ait fait ses preuves, notamment concernant la qualité des enseignements offerts, le recrutement d’un personnel qualifié et expérimenté, la disponibilité d’une structure d’accueil et d’un plateau technique relevés.

Auteur: Josy MAUGER