Les hommes veulent des épouses muettes et des filles leaders qui s’affirment

Prudence Marcelle II 34 Elle a passé la soirée debout à servir

Thu, 24 Oct 2024 Source: Prudence Marcelle Mandeng II

Un homme demande à sa fille de prendre la parole, l'applaudit. A contrario demande à sa femme de quitter le salon quand il reçoit ses amis"

Au nom de quoi, une épouse doit être effacée, pour ne pas faire de l'ombre au mari, mais il élève sa fille aux yeux du monde. Sa femme doit être moindre, mais il fera tout ce qu'il peut pour que sa fille brille de milles feux!

Plusieurs femmes se sont mariées, avec la promesse faites aux parents, par l'époux de continuer de payer les études. La bague au doigt, le type est devenu amnésique. Il la transforme en machine à faire des bébés, à son service, pour qu'elle ne poursuive pas ses rêves. Tout est prétexte pour la maintenir à son service.

Un jour j'ai été invitée à une table, j'ai remarqué que la femme, une intellectuelle, avec des personnes à son service, n'avait pas de place à table. Elle a passé la soirée debout à servir, malgré les employés. Elle ne prenait pas part à l'échange très animé sur l'actualité, pourtant très cultivée.

Plus tard, j'ai relevé ce constat. Elle m'a dit " j'évite les problèmes, après votre départ". Curieuse, j'ai dû découvrir que son époux, lui avait donné la consigne, de servir, mais de la fermer. Elle n'avait pas le droit de donner son avis sous peine " de paraître supérieure, à lui lors du débat". Il lui dirait plus tard " tu aimes te faire voir".

Et pourtant, ce dernier adore voir briller sa fille, il aime même me demander de lui prendre la main, pour qu'elle soit une femme aussi forte que moi. Le besoin masculin, d'éteindre la lumière de l'épouse, tout en ravivant celle de sa fille, est une chose curieuse, qui me révolte! Son père élève une Leadeure, pour servir une homme et se taire!

La société africaine, a décrété que la femme, était une personne sous le joug, du père , du frère, ensuite de l'époux. Chacun la traite, selon son entendement de la tradition africaine. Le père la "vend", l'époux "l'achète", pour qu'elle devienne son esc@lave, son frère en tire profit, mais la chasse de la maison familiale et la prive de son héritage. Même une place pour sa tombe, doit être mendiée.

Quelle est la véritable place de la femme dans ce monde? Aujourd'hui, elle excelle dans tous les domaines, mais sa condition de femme, au "service" de l'homme la rattrape. Qui qu'elle soit, on va toujours essayer de la ramener au 35e sous sol pour laver les minkandas de son mari. Parce que le bantouisme, mal assimilé l'y à dédiée un jour, en catimini, je cherche toujours les textes de lois.

Certains disent : " on a lavé pour mon grand-père, mon père, on doit laver pour moi". Comme si quand ils se marient, ils troquent leurs mains contre la dot. Le mariage n'est pas revêtu d'autorité, de paresse, d'indignité, de crainte révérentielle. C'est une CONTRAT qui doit être exécuté de bonne foi, pas de maître et d'e@s@clave, à votre service. Pas étonnée du nombre de divorces, plusieurs n'y comprennent kedal.

Une Nation à bâtir, tant que des parents, malheureusement eux-mêmes pas formés au mariage, ne pouvent donc rien transmettre de bon aux enfants sur le sujet, on aura toujours des unions bancales. Il est important de rééquilibrer la structure familiale. Cessons de donner de faux pouvoirs au masculin. Élevez vos femmes au même titre que vos filles. LAISSEZ BRILLER LES FEMMES.

Auteur: Prudence Marcelle Mandeng II