Les journalistes-écrivains se font rares

Wed, 4 Nov 2015 Source: Béatrice Kazé

Le Directeur des Editions Clé, Marcellin Vounda Etoa a présenté le 28 octobre 2015 à Yaoundé, son dernier ouvrage intitulé «acteurs et expressions culturels d’ici et d’ailleurs: chroniques de vingt années de pratique du journalisme».

Comme l’universitaire, le journal Mutations dans son édition du mardi 03 novembre 2015, constate que «faire une compilation de ses écrits dans les médias, beaucoup de journalistes y songent. Toutefois, ils ne sont pas nombreux à sauter le pas de l’actualité essentiellement périssable pour entrer dans l’éternités des livres».

Parmi les rares hommes de médias qui ont décidé de franchir le pas, Justin Blaise Akono. L’ancien journaliste en service à Mutations explique qu’il lui a fallu trois ans pour écrire l’ouvrage «Cameroun: qui a étranglé le droit d’auteur». «Il faut sacrifier ses plaisirs, ses nuits. A quoi ressemblent les archives au Cameroun ? Pourtant un livre est éternel, ce n’est pas facile, mais j’ai choisi d’écrire», révèle t-il dans les colonnes du journal.

Stéphanie Dongmo en sera bientôt à son deuxième ouvrage. A en croire Mutations, «celle qui est connue pour ses articles sur les faits culturels n’a pas eu du mal à allier l’écriture journalistique à l’écriture romanesque». «Il n y a pas de recette particulière. J’aime l’écriture sous toutes ses formes, et j’essaie justement de pratiquer des formes différentes d’écritures. Je suis créative et imaginative, alors je mets cette imagination au service de l’écriture», raconte celle qui a animé pendant plusieurs années la rubrique «culture» au quotidien Le Jour.

Autres journalistes écrivains, le journal cite «Leger Ntiga, directeur de l’information à Radio Maria à Yaoundé et auteur de «Les secrets de la nature» ; Jean Bruno Tagne, journaliste au quotidien Le Jour qui a publié «La tragédie des Lions Indomptables». De telles expériences de journalistes-écrivains ne sont pas nombreuses», soutient le journal. Alors pourquoi n’écrivent-ils pas ? par paresse, pense Leger Ntiga.

«En Europe, un journaliste écrit un livre en moyenne chaque année. Le manque de temps est un argument de paresse. La publication d’articles et l’écriture chez les journalistes font partie de leur quotidien», affirme t- il.

Auteur: Béatrice Kazé