Les leçons de mon père sur l’alternance politique

Cameroun Elections Milliards La présidentielle se tiendra vraisemblablement en Octobre 2018.

Mon, 11 Jun 2018 Source: Momo Jean De Dieu

Depuis la chute du mur de Berlin en 1989, qui a consacré les revendications démocratiques en Afrique, avec l’exigence de la conférence nationale souveraine, les peuples africains ont stigmatisé sur l’alternance politique au sommet de l’Etat comme étant le point d’achèvement de la démocratie au sens occidental. Une exigence du suffrage universel direct.

Une savante confusion règne en Afrique entre l’alternance politique et l’alternative politique. Alors que l’alternance est le fait de remplacer un parti politique par un autre ou un homme politique par un autre mais en restant dans le même système politique (Biya remplace Ahidjo, on prend les mêmes et on recommence dans l’alternance) de sorte que le peuple ne profite guère d’un tel changement. L’alternative au contraire vise à remplacer un système politique donné, la droite, la Gauche, la Royauté ou le régime capitaliste ou socialiste, par un autre et donc un homme politique dudit système par un autre d’un système différent, une autre vision du capitalisme ou de la droite sans que ce soit une continuité dans le même système. Au Rwanda le régime de Paul KAGAME remplace celui du président Habyarimana par exemple, ou le colonel Kadhafi a renversé le roi pour instaurer la République.

Les pays occidentaux nous ont encouragés à démocratiser nos institutions et des exemples du Sénégal, du Benin, et du Mali ont été applaudis des deux mains avec enthousiasme. Pour la première fois en Afrique, un chef d’Etat succédait à un autre sans effusion de sang, rompant ainsi avec la méthode Bob Denard. Ainsi au Sénégal, après Léopold Sédar Senghor succédaient tour à tour les présidents Abdou DIOUF, Abdoulaye WADE et maintenant Macky Sall. Au Mali, après le coup d’Etat du Colonel Amadou TOUMANI Touré, on assiste à un cycle de transition pacifique et démocratique à l’occidental, à savoir par les urnes, qui amène au pouvoir successivement Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, déposé très curieusement par les armes à la fin de son mandat, par le sinistre Capitaine Amadou Yaya Sanogo, et alors même qu’il avait annoncé qu’il n’allait plus se représenter ! Et depuis nous avons assisté à la transition conduite par Dioncounda Traoré qui a organisé des élections ayant porté au pouvoir l’actuel président Ibrahim Boubakar Keita. Au Bénin depuis la conférence nationale souveraine qui a déposé Mathieu Kérékou, Nicéphore Soglo a été élu président de la République, suivi une fois de plus de Mathieu Kérékou, de Boni Yayi et aujourd’hui de Patrice Talon.

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La question centrale que nous n’avons pas le droit d’éluder est celle de savoir si l’alternance politique tant revendiquée a apporté le salut aux peuples de ces pays ? Nous sommes obligés de constater avec le peuple Sénégalais, malien, ou béninois que rien n’a changé dans son quotidien qui est devenu plus rude. Nous avons vu sur les réseaux sociaux comment les sénégalais de la diaspora ont conspué le président Macky Sall au cours de sa visite à Paris, allant jusqu’à jeter de la farine sur les personnes qui l’accompagnaient, l’accusant d’être un agent de la France et un traitre à la cause sénégalaise et à celle de l’Afrique. Son activisme guerrier pour envahir la Gambie du Président Yahya Jammeh, en sous traitance, dit-on, de la France, n’est pas étranger à son rejet par son peuple.

Au Mali, alors que le président Amadou Toumani Touré était en fin de mandat, nous avons tous assisté à un des coups d’Etats le plus étrange sinon le plus bête d’Afrique, avant celui du

Général Diendéré au Burkina Fasso. Depuis ce fameux coup d’Etat, le Mali est divisé en deux : Le président du Mali reste au sud tandis que le Nord est occupé, soi disant, par des terroristes Djihadistes. En tout cas depuis son élection à la présidence Française Emmanuel MACRON semble y avoir pris ses quartiers. Le peuple Malien ne sait plus à quel saint se vouer. Au Benin, après l’épisode glorieuse de l’inamovible Mathieu Kérékou, le président Boni Yayi s’est mis au service de la France qui lui a imposé un Premier Ministre, Leonel Zinsou, pour le préparer à la prochaine prise de pouvoir comme président. Mais le peuple a choisi Patrice Talon, faussant les plans de la France. Pour combien de temps ? Au Niger qu’est ce qui a changé pour le peuple depuis l’emprisonnement injuste du Président Mamadou TANDJA ? Rien. La situation va de mal en pire pour ces peuples. La République Centrafricaine est déchiquetée, disloquée et détruite depuis le coup d’Etat orchestré contre l’Empereur Bokassa 1er au nom de l’alternance politique. Chacun sait que l’Empereur Bokassa, président à vie avant d’être Empereur sous les railleries et moqueries des africains formatés à l’école occidentale, est le seul bâtisseur de la RCA à ce jour.

D’où la question pertinente que tout africain curieux devrait se poser. L’exigence de l’alternance politique à la tête de nos états profite-t-elle aux peuples africains ou à des pays occidentaux prédateurs de l’Afrique à travers leurs multinationales ? Le fameux discours de la Baule prononcé par Mitterrand pour nous inviter à la démocratie n’était il pas en définitive un traquenard, un piège dans lequel nous sommes tous tombés, nos politiciens et nos intellectuels en premier ? Cette démocratie qu’on nous force à avaler comme une pilule amère, au point de nous faire la guerre pour nous y contraindre, est-elle en définitive pour notre bien ? Les occidentaux depuis plus de quatre cents ans pillent l’Afrique, pouvons nous croire qu’ils soient subitement devenu généreux au point de vouloir notre bien ? Quelle est cette démocratie qu’on nous impose par la force ? Sommes-nous obligés en Afrique d’adopter le même système de gouvernement que les pays qui nous ont colonisés ? D’adopter en même temps que leur langue, leur religion et leur démocratie du suffrage universel ?

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Lorsqu’on parcoure les Articles en ligne, les Mémoires de Master ou les thèses de doctorat consacrés à l’alternance politique en Afrique, on est surpris par leurs conclusions nous exhortant à considérer celle-ci comme étant la panacée, comme le must sans lequel aucun pays ne peut se prétendre démocratique. Cependant, à l’épreuve des faits, on s’aperçoit que l’exigence de l’alternance est une arme entre les mains des prédateurs de l’Afrique. C’est le moment, en effet, pour les prédateurs de changer leurs pions sur l’échiquier politique et de remplacer les chefs d’Etats devenus têtus, à force d’expérience, par des chefs d’Etats nouveaux, novices et obéissants.

Lorsqu’un nouveau président arrive au pouvoir, à la faveur des élections, soi disant libres, alors qu’au fond elles sont truquées scientifiquement (par exemple l’élection de Macky Sall et de Alpha Condé, n’oublions pas Macron, un simple fonctionnaire devenu président, où a-t-il trouvé son argent de campagne ? ne sommes nous pas les victimes d’un système électoral contrôlé par les puissances de l’argent ? Celui qui donne ordonne !), lorsqu’un nouveau président arrive, les multinationales prédatrices courent rapidement vers lui pour signer les contrats à des durées allant jusqu’à trente ans voire plus, profitant de sa naïveté et de sa nouveauté, et lorsque celui-ci prend conscience de l’iniquité dans les relations bilatérales et

veut défendre les intérêts de son pays, on lui dit qu’il faut aller aux élections et procéder à l’alternance ! Ainsi en est-il sans doute de Kabila en République Démocratique du Congo et de Nkurunziza au Burundi. Et le cirque recommence ainsi de suite jusqu’à exploitation totale de l’Afrique, avec la bénédiction des peuples africains, analphabètes politiques et géopolitiques ou qui ne comprennent rien à la géostratégie pour piller leur continent. N’êtes-vous pas surpris et étonnés, vous africains, que c’est précisément les occidentaux qui revendiquent le plus véhémentement l’alternance au Gabon, en Guinée Equatoriale, en RDC, au Burundi, au point d’aller faire la guerre en Côte-d’Ivoire pour enlever le président Laurent GBAGBO ou pour tuer Kadhafi dans son propre pays? De quoi se mêlent-ils ?

Et sur ce point, n’est-il pas surprenant que la Cour Pénale internationale ait choisi ce moment précis, où les officines internationales impérialistes ne parviennent pas à chasser le président Joseph KABILA du pouvoir, pour libérer Jean Pierre BEMBA de la prison de la Haye ? Plus surprenant dans la Décision de la Chambre d’appel de la Cour Pénale Internationale est le fait d’enjoindre aux Juges de première instance d’ordonner la liberté de Jean Pierre BEMBA alors même qu’il n’a pas encore été jugé pour la deuxième affaire encore pendante devant la chambre de première instance. On peut s’interroger et se demander si cette soudaine libération ne vise pas à lui permettre d’aller se présenter à l’élection présidentielle en République Démocratique du Cameroun pour pouvoir « gagner » les élections et ainsi remplacer Joseph KABILA qui n’est plus en odeur de sainteté avec ceux qui l’avait mis au pouvoir en remplacement de son père assassiné ? Dans ce cas la CPI ne renforce-t-elle pas dans l’esprit des africains la suspicion légitime qu’elle serait un instrument des puissances impérialistes pour contrôler l’Afrique ?

Voici ce que dit la chambre d’appel de la CPI : « La Chambre d’appel relève qu’en cas d’acquittement, la personne concernée est censée être immédiatement remise en liberté. Toutefois, Jean-Pierre Bemba a été déclaré coupable par cette Cour dans une autre affaire concernant des atteintes à l’administration de la justice, et la peine associée à cette déclaration de culpabilité est actuellement en cours d’examen devant la Chambre de première instance VII. Ainsi, bien que la Chambre d’appel juge qu’il n’y a pas lieu de maintenir Jean-Pierre Bemba en détention sur la base de la présente affaire, il revient à la Chambre de première instance VII de déterminer d’urgence si le maintien de Jean-Pierre Bemba en détention demeure justifié dans le cadre de l’affaire dont elle est actuellement saisie. ». Comme on le voit l’instruction nuancée est à peine cachée.

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S’agissant des soi-disant élections libres et transparentes pièges à cons qui trompent les africains, nous avons appris, ahuris, à la faveur d’une affaire judiciaire en France, que pour faire gagner la présidence de la République de Guinée Conakry à Alpha Condé, il a juste fallu faire appel à une infime partie de l’argent que Bolloré a gagné en Afrique pour s’occuper de sa campagne et le faire gagner. Voilà en effet, un candidat qui avait 18,25% des suffrages au premier tour contre le Premier Ministre Cellou Dalein Diallo 43,69%, mais qui curieusement l’emportera finalement au second tour, à la surprise générale. On sait depuis les accusations lancées contre BOLLORE dont il revendique l’amitié, que c’est ce dernier qui l’a fait élire en contre partie de l’attribution en Concession du terminal à Conteneurs du Port de Conakry. Et les africains qui ont toujours cru ce que la presse occidentale écrit, relayer par la presse locale abonnée à l’Agence Française de Presse (AFP), à savoir qu’il s’agissait des élections libres et

transparentes ! Nous oublions souvent que le même Bolloré est à la tête des organes de presse qui inondent l’Afrique des fausses informations afin de nous éloigner le plus loin possible des centres de la prédation du Continent.

De la même manière devons nous nous interroger sur la façon dont les élections sont organisées en Afrique ? Est-ce l’Afrique qui les organise ou l’Occident ? On sait que l’Occident met de l’argent pour organiser les élections dans les pays d’Afrique et on sait aussi que celui qui donne ordonne ! Alors nous devons nous interroger, à la lumière des exemples qui nous pendent sous le nez, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, la RDC, le Burundi, à qui profite l’alternance politique en Afrique ? La réponse est évidente que l’alternance est une arme politique occidentale et ne profite qu’aux pays occidentaux et jamais à l’Afrique. Alors pourquoi continuer à applaudir et à exiger une chose qui ne nous profite guère ?

En définitive, nous devons nous rendre compte que les mots utilisés par les occidentaux sont autant de pièges pour nous appâter et nous pêcher comme des poissons. Les mots comme démocratie ou alternance n’ont pas la même signification pour nous. Qui oserait croire que nous ne connaissions pas la démocratie, l’alternance, Dieu, le bien et le mal, le droit et la science avant l’arrivée des blancs ? Est-ce que ce sont eux qui nous ont appris que « tu honoreras ton père et ta mère » ? Est ce que nous ignorions franchement les dix commandements contenus dans leur bible ? Est-ce que le droit positif africain ignorait le droit foncier avec vos champs séparés par des haies vives, le droit de la propriété, le droit pénal ou le droit civil ?

Quel africain, complètement formaté à l’école occidentale, continuerait de soutenir, à la lumière de ce qui précède, que les africains doivent copier-coller le système occidental comme si le nôtre n’existait pas ?

Faut-il rappeler qu’avant l’arrivée des blancs, existaient en Afrique des Royaumes ou des Lamidats ou des Sultanats, dirigés par d’authentiques Rois, Sultans, Lamido ou Empereur ? Et que dans ces Royaumes bien délimités aux frontières vivaient des peuples dans un territoire donné et régis par une constitution, non écrite, par des lois, non écrites, et gouvernés par des Institutions politiques éprouvées depuis la nuit des temps, et ayant une forme pyramidale hiérarchisée trônée au sommet par le Roi ou le Sultan ou le Lamido ou les Nomguis, les Patriarches ou les Mbom Mbog etc, ayant un gouvernement hiérarchisé des Notables , un premier ministre et des ministres donc, des sous-chefs, des chefs de quartier, des chefs de famille, même l’ainé des enfants d’une même famille, une armée Royale déclinée en différentes compagnies dans les quartiers, la police du Royaume, la Cour de Justice Royale (mon grand père était Juge à la Cour Royale), qui oserait croire erronément que ces institutions n’étaient pas démocratiques parce que l’Afrique n’utilisait pas le suffrage universel direct ?

La constitution de la quatrième République française que nous avons héritée à « l’indépendance » et que nous rafistolons chaque jour n’est pas la constitution du Cameroun. Disons-le clairement. C’est la constitution française. La constitution du Cameroun est l’ensemble des constitutions que les peuples des différents Royaumes, Lamidats, Sultanats etc ont toujours respecté depuis la nuit des temps et dans cette constitution africaine en général et camerounaise en particulier, le mot alternance n’y figure pas.

En devenant un Etat du Cameroun, l’ensemble des petits Etats ou Royaumes éparpillés sur l’ensemble du territoire se sont unis en un seul bloc homogène pour constituer un seul Etat du Cameroun et les différentes constitutions de ces royaumes doivent être fusionnées pour former la constitution du Cameroun.

Nous tous respectons la constitution de nos villages et obéissons à nos Chefs, Rois, Sultans ou Lamidos ainsi qu’aux lois ancestrales qui nous ont gouvernés jusqu’à ce jour. Les usages comme la dot et le mariage (coutumier), les sacrifices aux crânes des ancêtres, la circoncision, les funérailles, les cérémonies des jumeaux dans l’ouest Cameroun, participent de la survivance de nos lois (règles coutumières) africaines et, malgré les religions importées, nous continuons d’y croire. Nous avons adoptés la République avec l’alternance politique au suffrage universel direct en lieu et place de nos Royaumes et de leur mode de gouvernement, de la même manière que certains ont abandonné la polygamie et nos religions ancestrales.

N’y a-t-il pas comme une hypocrisie à crier sur les toits pour demander l’alternance politique alors qu’une fois de retour au village, nous nous inclinons, chapeau bas, devant nos Chefs de village (encore que le mot CHEF introduit par les occidentaux désigne un grand cuisinier chez eux !), nos Fo’o, nos Lamidos, nos Nomgui, nos Patriarches et nos Sultans ? Ne faut-il pas refreiner cette hypocrisie des Ministres de la République qui courent au village une fois nommés pour acquérir une chefferie et des titres de notabilité alors qu’en même temps, certains qui sont des constitutionnalistes, maintiennent le Cameroun dans une constitution importée et inopérante chez nous. Parlons peu, parlons vrai : Peu de personnes parmi nous accepteraient qu’on change leur chef du village par quelqu’un qui n’est pas de la famille royale : c’est cela la constitution. Elle ne l’admet pas et elle est acceptée par tous comme une règle fondamentale régissant le Village. Est-ce que le suffrage universel direct pour l’alternance n’est pas comme un ballon de football qu’ils nous ont jetés dans l’arène derrière lequel nous courrons tous pour amuser la galerie alors que ce sont eux qui finalement pilotent la chose ?

Le cas particulier du Cameroun doit nous interpeller et nous enseigner: Lorsque le président Paul Biya a accédé à la magistrature suprême, et même comme ce n’était pas par élection, c’était une alternance et non une alternative, nous l’avons tous acclamés, d’autant plus qu’il apportait, avec sa fraicheur, des idées mobilisatrices de Rigueur et de la moralisation des comportements dans la vie publique. Nous l’avons tous acclamés et l’avons dotés des pouvoirs souverains de nos Rois, puisqu’il devenait le Roi de tous les Royaumes contenus dans le triangle national. Ainsi a-t-il plongé dans le Wouri pour être sacré Rois des Rois Sawa, Fon des Fon de l’Ouest et du Nord-Ouest, Lamido des Lamidos du Nord, Nomgui dans le Sud, Patriarche des Patriarches dans le Centre etc. Conformément à la tradition africaine, nous lui avons donnés les attributs de chefs, de Rois, de Lamido, de Nomgui, de Patriarche et de Sultan.

Ne serait-ce pas un fâcheux précédent d’exiger l’alternance dans nos chefferies traditionnelles et nos Lamidats ? Quel africain, même formaté par l’école occidentale, oserait violer la constitution millénaire de l’Afrique et exiger l’Alternance au trône royal dans nos villages? Les blancs qui réduisent nos Rois en Chefs (cuisiniers) supérieurs de premier, deuxième ou troisième degré, ont tous gardé leurs Rois intactes : Ainsi en est-il en France de la principauté de Monaco, en Belgique du Roi Baudouin 1er, du Roi d’Espagne, de la Reine d’Angleterre, de la Reine des Pays Bas etc.

La Corée du Nord, qui fait l’objet de terreur dans le monde, est dirigée de père en fils par une famille. Nul ne peut douter de son niveau de développement comparé à celui des pays qui pratiquent l’alternance démocratique au suffrage universel direct. Le Japon a gardé précieusement son Empereur, c’est un pays qui nous aide à construire nos écoles primaires entre autres. Le Singapour a été dirigé de 1959 à 1990, soit pendant plus de trente ans par un Avocat, Lee Kuan Yew, qui l’a arrimé au rang des pays développés d’Asie, « les Tigres d’Asie », sans alternance, la Chine est la première puissance économique actuelle et a décrétée qu’elle sera dirigée par un président à vie ! Le Maroc est plus en avance que la majorité des pays africains pratiquant le suffrage universel direct, il est dirigé par un Roi. Tout le monde cite en exemple de prospérité de la Libye de Mouammar Kadhafi, composée de plusieurs tribus, qui pratiquait une gouvernance plus démocratique que la démocratie au suffrage universel direct tant revendiquée ici et là en trompe l’œil. Les exemples sont légions des pays qui ne pratiquent pas la démocratie au suffrage universel direct et qui sont prospèrent, sans que leur peuple ne revendique sur tous les toits une alternance qui finalement n’est pas la clé du développement des nations.

Je repose la question : est ce que la démocratie du suffrage universel direct que les occidentaux nous imposent n’est finalement pas un poison pour retarder l’Afrique en nous mettant dans un arène pour bagarrer les uns contre les autres pendant qu’ils applaudissent en nous fournissant les armes pour nous entre tuer ? Les élections, organisées en sous main par les occidentaux qui supportent tous les frais de campagne, sont truquées pour faire gagner celui qu’ils ont choisi et faire croire au naïf peuple africain que c’est lui qui a fait le choix. Voilà pourquoi ils nous font la guerre quand leur préféré ne gagne pas.

Les peuples ne revendiquent pas le pouvoir, ils recherchent le bien-être. Donne le leur et le pays aura la paix. Tel est le testament de mon père, Fo’o Tekongmo Momo Joseph, un sage d’Afrique parti trop tôt rejoindre nos ancêtres.

Cependant, la question que j’ai oublié de poser à mon père est celle de savoir ce que faisaient nos ancêtres si le Roi devenait sanguinaire et massacrait son peuple ? Quel était alors le mécanisme de l’alternance ou de l’alternative dans un tel cas?

Auteur: Momo Jean De Dieu