Aujourd’hui plus que jamais, le débat sur l’avenir de la médecine traditionnelle se pose. Jovago vous plonge au cœur de cette pratique encore très populaire sur le continent.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la médecine traditionnelle comme la somme totale des connaissances, compétences et pratiques qui reposent sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres humains en bonne santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales.
C’est une pratique qui repose essentiellement sur des remèdes produits à partir des dérivées de la nature et notamment de la forêt : plantes, écorces, etc.
Il y a des décennies encore, la médecine traditionnelle était le seul moyen par lequel les personnes se soignaient sur le continent. Mal de tête, courbatures, fractures, blessures, etc. - bref toutes les maladies - étaient guéris grâce au pouvoir des plantes et ce jusqu’à l’introduction de la médecine moderne qui a réussi à s’imposer. La médecine traditionnelle reste cependant encore très utilisée dans les régions isolées en complément de celle-ci.
Le rôle de la médecine traditionnelle dans les soins de santé a reçu un sérieux coup de pouce après la publication en 2013 d'une mise à jour de la “Stratégie de médecine traditionnelle”, un ouvrage rédigé par Dr Luis Sambo, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Ceci redonne espoir aux défenseurs de la médecine traditionnelle en mettant l’accent sur certaines actions importantes que les pays doivent mener pour sa sauvegarde.
Il s’agit notamment d'accélérer la mise en œuvre des politiques nationales de médecine traditionnelle, de veiller à ce que les produits de la médecine traditionnelle soient sans danger, abordables et accessibles, tout en protégeant les droits de propriété intellectuelle en vue de préserver les connaissances et les ressources de la médecine traditionnelle.
D'autres mesures proposées englobent le renforcement des capacités des ressources humaines en vue du développement de cette forme de médecine, la promotion et l'organisation de la culture à grande échelle et de la conservation de plantes médicinales.
Les objectifs fixés englobent notamment l'investissement dans la recherche sur la médecine traditionnelle, l'inclusion des produits de la médecine traditionnelle dans les listes nationales de médicaments essentiels, ainsi que la culture à grande échelle de plantes médicinales et une production locale axée sur les maladies prioritaires.
Le document du Dr. Luis Sambo va certainement relancer le débat autour de l’importance du traitement des maladies par la médecine traditionnelle.