Les préoccupations des apprenants de l’ESSTIC ne sont plus les mêmes

Désiré Trésor Mbouné, fut le président de la 46ème promotion de l’ESSTIC. Il revient dans cette tribune sur ce qui motivait à l’époque les étudiants dans le choix des parrains.

Parrainage à l'Esstic : À l'origine c'était la science !

En 2015, lorsque je suis désigné Président de la 46ème promotion de l'ESSTIC, la quasi-totalité de celles qui nous précédaient étaient baptisées d'adjectifs qualificatifs ou de noms. Un peu comme à l'ENAM ou à l'Emia. Certaines n'avaient d'ailleurs pas de nom de baptême. Mes camarades et moi décidons de rompre avec cette "tradition" pour une raison principale.

LA RECONNAISSANCE !

Nous savions avoir le privilège d'être les derniers élèves des plus grands maîtres en activité dans la prestigieuse Ecole. Pr Tjade Eone (chef du département radio d'alors) prenait sa re-traite cette année là (2015). Idem pour le professeur Daniel Anicet Noah. Le départ du profes-seur Paul Célestin Ndembiyembe (alors coordonnateur de l'école spécialisée de journalisme) était Prévu l'année d'après (2016 où 2017 je crois) et celui de Laurent Charles Boyomo Assala deux années plus tard. C'était la crème de la crème qui s'en allait sous nos yeux. Il fallait faire quelque chose.

Nous nous sommes dit qu'il fallait baptiser notre promotion du nom de l'un de ces maîtres, pour le graver un peu plus dans l'histoire de notre école et surtout de notre profession.

Notre choix s'était donc porté sur le Professeur Daniel Anicet Noah. Le génie ! À nos yeux, il incarnait bien les deux dimensions canonique.

C'était un excellent journaliste et un brillant théoricien des sciences de l'information et de la communication.

Fort opportunément, nos aînés de la 45eme promotion (alors en deuxième année) nous avaient emboîté le pas en rebaptisant leur promotion en l'honneur du très charismatique Professeur Paul Célestin Ndembiyembe. (un mois après nous).

En réalité, il n'y avait aucun calcul professionnel. c'était la SCIENCE. Et rien que la Science. C'était la reconnaissance des maîtres. La canonisation de ceux qui représentaient l'idéal journa-listique auquel nous aspirions.

Maintenant, entre 2015 et 2022, les choses ont sans doute évolué. L'univers médiatique n'est plus le même. Les préoccupations des apprenants ne sont peut-être plus les mêmes. En 2015, nous avons initié un mouvement. Les 2022 peuvent y apporter leur touche. Ils en ont certai-nement le droit.

Mais une chose est certaine, L'ESSTIC, C'EST L'ESSTIC. L'ESSTIC, C'EST L'EXCEL-LENCE !

Désiré Trésor Mbouné. Journaliste à CAM10 TV