Je note simplement - et c'est une observation simple -, que les activistes anglophones obtiennent toujours tout ce qu'ils veulent, et cela a sang pour sang. Evidemment a la différence des 'syndicats' francophones qui ont défraye la chronique il y'a quelques temps, ils refusent aussi ce que Biya leur donne et qu'ils ne lui ont pas demande: l'argent.
Il y a deux mois comme ça ils ont commencé à demander la démission de députés anglophones du parlement tyrannique. Depuis deux jours, un a un ceux-ci démissionnent. Nous en sommes déjà à six. Ce qui n'a jamais eu lieu dans toute notre histoire depuis que le Cameroun a eu son premier parlement, l'ATCAM.
Je note que depuis ce jour ils commencent à demander que les soldats anglophones déposent leur arme. Il est évident que ceux-ci sont au cœur de la bataille, eux qui transmettent des informations essentielles aux activistes, et plusieurs fois des vidéos que seul un soldat peut avoir fait. Eh bien, commençons à compter les jours pour voir quand les premiers soldats anglophones vont jeter leur fusil - et je veux dire, remettre leur fusil aux vipères.
Apres tout à la différence des Francophones, les vipères sont les frères, cousins, neveux, voisins, etc., des soldats anglophones. Quand un soldat anglophone tire, il tue donc littéralement son propre frère anglophone. Le but, ce n'est pas et ça ne peut pas être une confrontation militaire avec Yaoundé. Le but c'est plutôt se saisir de la base militaire de Mutenguene.
Ca prendrait un an, dix ans, une génération même, mais le jour où celle-ci va tomber, ce sera fini. Le dialogue, ce qu'on appelle en politique dialogue vraiment, pourra alors commencer. Avant ça, toute rencontre avec les gens de Yaoundé ne pourra jamais être que théâtre filme.