Le Père Adrien Rémy a été fait grand officier de l’Ordre de la valeur dimanche au cours d’une messe célébrée par Mgr Jean Mbarga à Yaoundé. Comme mus par l’Esprit-Saint, les fidèles catholiques ont convergé vers la Cathédrale Notre Dame des Victoires de Yaoundé pour célébrer la Pentecôte dimanche.
La messe dite par Mgr Jean Mbarga, archevêque métropolitain de Yaoundé, ne marquait pas seulement la commémoration de l’effusion du Saint-esprit, mais aussi les cent ans de présence des Pères spiritains au Cameroun. Y prenait part le représentant personnel du chef de l’Etat, Laurent Esso, ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des Sceaux.
C’est pour rendre un vibrant hommage aux pères spiritains que le chef de l’Etat a élevé le Père Adrien Rémy, âgé de 93 ans et présent dans le pays depuis 66 ans, au rang de Grand officier de l’ordre de la valeur du Cameroun.
Réaction de l’heureux récipiendaire : « Je considère cette médaille comme procurée avant tout à ces confrères défunts qui se sont efforcés de faire connaître et aimer le Christ durant leur séjour sur cette terre ».
Pour Mgr Jean Mbarga, « nous sommes tous spiritains, parce que, grâce à ces Pères, la foi implantée par les Pallotins a pu mûrir et aussi sous la latitude de l’Education la formation à la foi, nous avons tout reçu d’eux. Ils sont nos pères dans la foi et nous sommes heureux de fêter ces cent ans avec eux pour lancer l’évangélisation dans une dynamique nouvelle ».
Lors de son homélie de circonstance, l’archevêque métropolitain de Yaoundé a rappelé aux fidèles que, « la pentecôte marque le début de la mission des apôtres dans le monde. Elle est aussi le début de l’église missionnaire.
A ce sujet, la pentecôte, nous révèle la tradition de l’évangélisation qui commence en ville, à Jérusalem et se poursuit dans les autres grandes villes de l’époque.
Il y a un lien ombilical entre l’évangélisation et la ville ». Et d’ajouter « la ville est la cellule des civilisations et évangéliser la ville suivant le récit de la pentecôte, c’est évangéliser et unir la diversité.
C’est faire en sorte que chaque personne comprenne les merveilles de Dieu dans sa langue et sa culture, c’est unir les hommes en Dieu. Evangéliser la ville, c’est construire une cité nouvelle, celle des bâtisseurs des biens communs ».
D’après Mgr Jean Mbarga, les premières communautés chrétiennes dans leur diversité d’origine, mettaient tout en commun. Car le bien commun intéresse la vie de tous, il appelle au respect de la personne, au service du bien-être social et à la promotion de la paix.
Pour cela, « la ville a ses spécificités, et au moment où nos villes prennent de l’ampleur, il nous faut repenser une évangélisation appropriée en milieu citadin », a conclu Mgr Jean Mbarga.