À Franck Emmanuel BIYA
L’incontournable alternance politique au Cameroun (suite 4 et FIN)
Lettre ouverte au sujet du « Frankisme » : après quarante ans d’un règne d’inertie bulu, les Ekang doivent passer la main !
Cher compatriote,
L’adoubement de votre candidature au sommet de l’État ne réussira ni à nous convaincre ni à nous décourager, encore moins à nous rendre nostalgiques du présent, c'est-à-dire à nous constituer en de simples pessimistes rivés à ton couronnement sans efforts et sans gloire. Nous avons un combat à mener et par rapport auquel les faucons du régime du Renouveau, ou ce qu’il en reste, ne nous croient pas assez déterminés à le mener. Mais, ils font fausse route. Malgré les embûches immorales que vous jetez à nos pieds, les révoltés et les indignés conscients des enjeux du combat en faveur des libertés et de la dignité continueront à donner au peuple la force de croire en lui (la seule chose qui nous manque, malgré les assurances "réalistes" des laudateurs du Renouveau, pour ne pas dire pire...).
Les Ekangs sont disqualifiés pour succéder à Biya
Qui êtes-vous pour ne pas accepter de laisser le pouvoir aux autres, alors qu’Ahidjo vous l’a donné dans un esprit républicain ? Seriez-vous nés avec les dents en or et une cuillère en diamant dans la bouche pour que la dévolution du pouvoir soit exclusivement conforme à vos appétits espiègles ? Après vous, ce serait donc toujours vous, ad vitam aeternam ? Personne, en dehors des Ékang, ne pourrait sensément aspirer à diriger ce pays ? Yaoundé ne serait plus le siège des institutions, mais le village imprenable des Ekang, la consécration éternelle d’une dynastie politique de fait, non assumée en droit ? Vos lubies tiendraient-elles désormais lieu de table des lois de la République ?
Ce n'est pas une analyse argumentée qui commande à ces étourdissantes ambitions présidentielles ; ce sont plus précisément des élans de haine tribale qu’ils distillent sournoisement, comme s’ils vous conditionnaient à régler un problème personnel sous le prétexte de permettre un changement social et politique (imaginaire). Je subodore que vos complices et les théoriciens mal inspirés qui vous conseilleraient de prendre la place de votre père détestent les "odeurs" consécutives aux mélanges de "genres" et d'"espèces". Sont-ce eux les malades ou ceux qui sentent (différent) ? Du point de vue de la citoyenneté, seraient-ils nés prématurés, à temps, ou surgissent-ils à contretemps ? Seraient-ils la survivance d'un monde trépassé ou la préfiguration de monstres nouveaux qui annoncent l’avènement de l'époque du communautarisme anachronique, qui menace de nous engloutir ? Les réponses sont évidentes et conduisent à une conviction inébranlable : après quarante ans d’un règne d’inertie bulu, les Ekang doivent passer la main !
Il ne suffit pas de dire que la réalité est ceci ou cela, le rapport de forces est comme ceci comme cela, ou de marteler que les Ekang ont le pouvoir et que les autres ne peuvent rien faire pour le leur arracher. Les défis sont immenses : comment garantir aux pauvres le droit « de faire acte de folie dans les conflits où ils n’ont rien à perdre » (Jean-Marc Ela, Quand l’État pénètre en brousse…Les ripostes paysannes à la crise, Paris, Karthala, 1990, p. 23) ? quelle est la stratégie pour industrialiser ce pays ? Comment sortir le paysan et l’agriculteur de sa détresse centenaire ? Comment se défaire du néocolonialisme ? Quel plan de paix pour sortir des tueries et de l’industrie des cadavres dans l’ex-Southern Cameroons ? Quel leadership est capable de porter le projet fédéral ou confédéral qui s’impose à notre peuple, à l’image de l’oxygène par rapport aux mammifères que nous sommes, comme une alternative acceptable au divorce qui s’annonce entre nous et nos frères et sœurs de l’autre rive du Moungo ? Quel serait le contrat pour sceller une union renouvelée ? Quels dirigeants peuvent porter les nouvelles espérances qui en naîtront ? C'est où vous et votre bande êtes disqualifiés : on ne peut prétendre résoudre les problèmes avec ceux qui les ont créés. Einstein pouvait ne pas le dire : cette évidence est imparable ; c’est logique ; c’est un décret du bon sens qui s’impose à chacun.
Pour terminer, je dois ajouter, à votre intention et au regard de l'histoire humaine et de notre expérience tragique, qu'un peuple est un miracle ; c'est l'unique miracle vivant qui existe. Lorsqu'on croit l'avoir enterré, il ressuscite toujours, TOUJOURS. Vous serez agréablement surpris, parce qu’après tout, je sais que vous n’êtes pas qu’exclusivement Ekang, que vous êtes un descendant (inclassable) des Samba, Um, Foncha, Ouandié, Ossendé, Muna, Mongo Beti, Fonlon, Eyinga, etc., que vous voulez voir ce pays prospère et émergent.
Mon frère camerounais,
La vertu est le principe qui meut la République ; c’est ce déterminant qui fixe la volonté du peuple, qui, dans cette forme de gouvernement, est l’origine et le dépositaire de la puissance publique. La vertu consiste, dans votre cas, non seulement à décider du meilleur service que vous rendriez au peuple camerounais, pour vous acquitter en partie de l’immense dette que vous avez contractée auprès de lui par votre aisance financière et les avantages de toute nature qui s’accumulent à vos pieds, mais aussi à ne point verser dans la provocation, car votre intention d’arrivée à la tête de l’État en est une. Cela reviendrait à sécuriser la mangeoire de vos détestables complices. Ce serait la consolidation des monopoles monstrueux et immoraux qu’entretiennent ces étourdis désinvoltes, assoiffés de sang, déconnectés de la réalité et insoucieux des tumultes de l’âme humaine, qui, malgré tout, se prennent pour des hommes d’État respectables et des génies de la gouvernance.
L’incontournable alternance politique au Cameroun
Que faire ? L’alternative est implacable : lutter ou disparaître bien avant que l'œil d'aigle d’Étoudi ne s’abatte sur toi avec sa voracité si prononcée à l’égard des avenirs prometteurs. D'où la nécessité et l'urgence de crever cette loupe maudite avant que l'on ne crève sous sa férule ensanglantée. Lorsque des imposteurs sanguinaires dictent leur loi, on a le droit et l'obligation morale de désobéir !
Et il ne s’agit pas uniquement de débarrasser de vous, la clique qui pille le pays ; il faudrait encore s'émanciper de la tutelle des gourous blancs qui vous dominent et vous soumettent au travers d’un ésotérisme moyenâgeux tout à fait risible. Ne nous y trompons pas : c'est là le véritable danger. Le second chantier consistera donc à se libérer des fraters anthropophobes (qui détestent les humains) qui envahissent le cerveau et l'affectivité de nos dirigeants avec un mysticisme d'endormissement contreproductif.
Grand-frère,
Il d’abord faut vous faire oublier un peu, pour votre bien…
L’alternance s’impose donc à nous comme une urgence absolue. Elle aura inéluctablement lieu. Devant la barbarie du régime en place, il ne nous suffira pas de faire quoi que ce soit contre vous, les enfants "très méchants" de Paul Biya ; il nous suffira d'être pleinement conscients, irrémédiablement présents, imperturbablement marquants, pour faire avorter votre sinistre projet politique. Nous aurons le dernier mot ! À moins que…
À Franck Emmanuel BIYA : L’incontournable alternance politique au Cameroun (suite 4 et FIN)
Lettre ouverte au sujet du « Frankisme » : après quarante ans d’un règne d’inertie bulu, les Ekang doivent passer la main !
Cher compatriote,
L’adoubement de votre candidature au sommet de l’État ne réussira ni à nous convaincre ni à nous décourager, encore moins à nous rendre nostalgiques du présent, c'est-à-dire à nous constituer en de simples pessimistes rivés à ton couronnement sans efforts et sans gloire. Nous avons un combat à mener et par rapport auquel les faucons du régime du Renouveau, ou ce qu’il en reste, ne nous croient pas assez déterminés à le mener. Mais, ils font fausse route. Malgré les embûches immorales que vous jetez à nos pieds, les révoltés et les indignés conscients des enjeux du combat en faveur des libertés et de la dignité continueront à donner au peuple la force de croire en lui (la seule chose qui nous manque, malgré les assurances "réalistes" des laudateurs du Renouveau, pour ne pas dire pire...).
Les Ekangs sont disqualifiés pour succéder à Biya
Qui êtes-vous pour ne pas accepter de laisser le pouvoir aux autres, alors qu’Ahidjo vous l’a donné dans un esprit républicain ? Seriez-vous nés avec les dents en or et une cuillère en diamant dans la bouche pour que la dévolution du pouvoir soit exclusivement conforme à vos appétits espiègles ? Après vous, ce serait donc toujours vous, ad vitam aeternam ? Personne, en dehors des Ékang, ne pourrait sensément aspirer à diriger ce pays ? Yaoundé ne serait plus le siège des institutions, mais le village imprenable des Ekang, la consécration éternelle d’une dynastie politique de fait, non assumée en droit ? Vos lubies tiendraient-elles désormais lieu de table des lois de la République ?
Ce n'est pas une analyse argumentée qui commande à ces étourdissantes ambitions présidentielles ; ce sont plus précisément des élans de haine tribale qu’ils distillent sournoisement, comme s’ils vous conditionnaient à régler un problème personnel sous le prétexte de permettre un changement social et politique (imaginaire). Je subodore que vos complices et les théoriciens mal inspirés qui vous conseilleraient de prendre la place de votre père détestent les "odeurs" consécutives aux mélanges de "genres" et d'"espèces". Sont-ce eux les malades ou ceux qui sentent (différent) ? Du point de vue de la citoyenneté, seraient-ils nés prématurés, à temps, ou surgissent-ils à contretemps ? Seraient-ils la survivance d'un monde trépassé ou la préfiguration de monstres nouveaux qui annoncent l’avènement de l'époque du communautarisme anachronique, qui menace de nous engloutir ? Les réponses sont évidentes et conduisent à une conviction inébranlable : après quarante ans d’un règne d’inertie bulu, les Ekang doivent passer la main !
Il ne suffit pas de dire que la réalité est ceci ou cela, le rapport de forces est comme ceci comme cela, ou de marteler que les Ekang ont le pouvoir et que les autres ne peuvent rien faire pour le leur arracher. Les défis sont immenses : comment garantir aux pauvres le droit « de faire acte de folie dans les conflits où ils n’ont rien à perdre » (Jean-Marc Ela, Quand l’État pénètre en brousse…Les ripostes paysannes à la crise, Paris, Karthala, 1990, p. 23) ? quelle est la stratégie pour industrialiser ce pays ? Comment sortir le paysan et l’agriculteur de sa détresse centenaire ? Comment se défaire du néocolonialisme ? Quel plan de paix pour sortir des tueries et de l’industrie des cadavres dans l’ex-Southern Cameroons ? Quel leadership est capable de porter le projet fédéral ou confédéral qui s’impose à notre peuple, à l’image de l’oxygène par rapport aux mammifères que nous sommes, comme une alternative acceptable au divorce qui s’annonce entre nous et nos frères et sœurs de l’autre rive du Moungo ? Quel serait le contrat pour sceller une union renouvelée ? Quels dirigeants peuvent porter les nouvelles espérances qui en naîtront ? C'est où vous et votre bande êtes disqualifiés : on ne peut prétendre résoudre les problèmes avec ceux qui les ont créés. Einstein pouvait ne pas le dire : cette évidence est imparable ; c’est logique ; c’est un décret du bon sens qui s’impose à chacun.
Pour terminer, je dois ajouter, à votre intention et au regard de l'histoire humaine et de notre expérience tragique, qu'un peuple est un miracle ; c'est l'unique miracle vivant qui existe. Lorsqu'on croit l'avoir enterré, il ressuscite toujours, TOUJOURS. Vous serez agréablement surpris, parce qu’après tout, je sais que vous n’êtes pas qu’exclusivement Ekang, que vous êtes un descendant (inclassable) des Samba, Um, Foncha, Ouandié, Ossendé, Muna, Mongo Beti, Fonlon, Eyinga, etc., que vous voulez voir ce pays prospère et émergent.
Mon frère camerounais,
La vertu est le principe qui meut la République ; c’est ce déterminant qui fixe la volonté du peuple, qui, dans cette forme de gouvernement, est l’origine et le dépositaire de la puissance publique. La vertu consiste, dans votre cas, non seulement à décider du meilleur service que vous rendriez au peuple camerounais, pour vous acquitter en partie de l’immense dette que vous avez contractée auprès de lui par votre aisance financière et les avantages de toute nature qui s’accumulent à vos pieds, mais aussi à ne point verser dans la provocation, car votre intention d’arrivée à la tête de l’État en est une. Cela reviendrait à sécuriser la mangeoire de vos détestables complices. Ce serait la consolidation des monopoles monstrueux et immoraux qu’entretiennent ces étourdis désinvoltes, assoiffés de sang, déconnectés de la réalité et insoucieux des tumultes de l’âme humaine, qui, malgré tout, se prennent pour des hommes d’État respectables et des génies de la gouvernance.
L’incontournable alternance politique au Cameroun
Que faire ? L’alternative est implacable : lutter ou disparaître bien avant que l'œil d'aigle d’Étoudi ne s’abatte sur toi avec sa voracité si prononcée à l’égard des avenirs prometteurs. D'où la nécessité et l'urgence de crever cette loupe maudite avant que l'on ne crève sous sa férule ensanglantée. Lorsque des imposteurs sanguinaires dictent leur loi, on a le droit et l'obligation morale de désobéir !
Et il ne s’agit pas uniquement de débarrasser de vous, la clique qui pille le pays ; il faudrait encore s'émanciper de la tutelle des gourous blancs qui vous dominent et vous soumettent au travers d’un ésotérisme moyenâgeux tout à fait risible. Ne nous y trompons pas : c'est là le véritable danger. Le second chantier consistera donc à se libérer des fraters anthropophobes (qui détestent les humains) qui envahissent le cerveau et l'affectivité de nos dirigeants avec un mysticisme d'endormissement contreproductif.
Grand-frère,
Il d’abord faut vous faire oublier un peu, pour votre bien…
L’alternance s’impose donc à nous comme une urgence absolue. Elle aura inéluctablement lieu. Devant la barbarie du régime en place, il ne nous suffira pas de faire quoi que ce soit contre vous, les enfants "très méchants" de Paul Biya ; il nous suffira d'être pleinement conscients, irrémédiablement présents, imperturbablement marquants, pour faire avorter votre sinistre projet politique. Nous aurons le dernier mot ! À moins que…