Libération des enfants enlevés par Boko Haram: ne jetons pas vite la pierre à cette femme

Cette dame sera inconsolable à vie ! La maman que je suis n'arrive pas à lui en vouloir de n'avoir pas eu un mot pour tous ceux qui ont été émus par sa détresse, simplement parce que dans le contexte de cette triste histoire, elle ne le pouvait pas.

Pour moi ce n'est pas de l'ingratitude, ce qu'elle a dit, c'est exactement ce qui lui a été dicté de dire. Si elle ne faisait pas ce qui lui a été demandé de faire, c'est sa propre vie et celle des quatre enfants survivants qu'elle mettait en danger. Le régime de Yaoundé est impitoyable et n'aurait pas hésité à se venger sur elle.

La situation de cette mère de famille éprouvée est semblable à celle de nos compatriotes qui ont hâte de se débarrasser de cette dictature mais ne savent pas comment faire, comment faire pour se libérer de ces chaînes qui les maintiennent captifs de Paul Biya et son régime ! Voilà pourquoi ils s'accrochent désespérément aux bras de Pa'a Kamto en lui disant : "Ne nous abandonne pas papa, on ne sait juste pas comment faire" ! Ce n'est pas une excuse hein, j'essaie juste de comprendre la situation de ce Peuple que ce régime a mis tous les moyens à maintenir passif. Dans une telle situation, il ne faut pas brusquer, les choses se feront naturellement.

Voilà pourquoi je crois sincèrement que maman NGA n'a pas oublié tous ceux qui se sont mobilisés pour elle et un jour, lorsque le moment sera propice et qu'elle n'aura plus la pression de ce régime brutal, elle le dira et remerciera tout le monde. Essayons de ne pas la blâmer, l'épreuve qu'elle a subie et qu'elle subit encore est terrible. Ce régime désormais ne la lâchera plus, pour s'assurer que jamais elle ne prononce le nom de tous ceux qui ont tontiné pour elle.

Continuons juste de réfléchir à comment tourner la page BIYA, par des moyens pacifiques, afin d'adresser tous les problèmes qui ont conduit à ce triste dénouement.