Une justification des fonds demandée
Tout est parti d’une lettre signée le 18 janvier 2022, adressée au ministre en charge du Consupe, Mbah Acha Rose Fomundam, par le secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh, allias l’homme à la punk qui indique que le président de la République, Paul Biya, a demandé au CONSUPE de « procéder à l’audit de la gestion des ressources issues des chapitres budgétaires 65 et 94 sur la période de 2010 à 2021 ».
Cette période couvre un audit sur un montant d’environ 5400 milliards Fcfa. Entre octobre et décembre 2022 enquêteurs du contrôle Supérieur de l’Etat sont passés au ministère des Finances et au ministère de l’Economie. Des demandes de justificatifs ont été envoyés à plusieurs institutions ayant reçu l’argent du contribuable
Seulement pour la ligne 94, le Secrétariat général de la présidence de la République a consommé en 10 ans : 123 MILLIARDS 900 MILLIONS FCFA. Cette période correspond au nombre d’années passées par Ferdinand Ngoh Ngoh au poste de SGPR. Les 123 milliards 900 millions FCFA sont repartis ainsi qu’il suit :
1) prise en charge de certains besoins d’urgence relevant de l’investissement public du secrétariat général de la présidence de la république : 2 Milliards 500 millions FCFA en 2016.
2) opération spécifique CAN 2019 : 40 Milliards FCFA en 2017.
3) opération spécifique CAN 2019 : 81 Milliards FCFA en 2018 et 2019.
4) travaux de réhabilitation du réseau téléphonique de la présidence de la république : 400 Millions Fcfa en 2018.
Problème : Le secrétaire général de la présidence de la République n’a pas déposé les pièces justificatives de ces dépenses qu’il a pourtant ordonné « sur très hautes instructions ».
Les enquêteurs du CONSUPE ont peur d’insister craignant des représailles de leur supérieur, Rose Mbah Acha, La ministre du Contrôle Supérieur de l’Etat proche de l’homme à la punk. D’ailleurs Ferdinand Ngoh Ngoh a convoqué il y a quelques jours Rose Mbah Acha pour lui signifier la liste des ministères qui seront contrôlés en 2023. En tête figure le ministère des marchés publics de Ibrahim Talba Mala, l’un de ses ennemis jurés qu’il a promis d’enlever du gouvernement.
