Pour le Haut Commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme, la détention de l'avocate franco-camerounaise Lydienne Eyoum est "arbitraire".
C'est un ballet de réunions, d'audiences et autres concertations qui se tient depuis mercredi au Palais de l'unité du Cameroun au lendemain de la décision de la cour suprême concernant l'affaire Lydienne Eyoum.
La veille, les magistrats ont confirmé la condamnation à 25 ans de prison de l'avocate française d'origine camerounaise, accusée de détournement de fonds.
Arrêtée sans aucune notification
Le groupe de travail de l'ONU, organe dépendant du Haut Commissariat des Nations unies sur les droits de l'homme, a rendu mardi soir, un avis sur la situation carcérale de la femme de loi.
Selon l'organe onusien : "Me Lydienne Eyoum a été arrêtée en janvier 2010 sans aucune notification des raisons d'une telle arrestation". Le Groupe de travail estime que "la durée de la détention de Me Eyoum à la prison centrale de Yaoundé (plus de 4 ans) n'a pas respecté le délai légal qui est de 18 mois selon la loi camerounaise".