La prompte réaction de solidarité et de soutien des hautes autorités de notre pays, le chef de l’Etat, Paul Biya en tête, après l’effroyable attentat de Nice est significative. Elle témoigne de la solidarité, de la profondeur et de la constance d’une relation forte et ancienne entre les peuples français et camerounais. Autour des valeurs et idéaux communs de paix, de tolérance et de liberté dans le cadre d’une société fraternelle et de progrès partagé.
Car, l’auteur de la boucherie niçoise et ses probables complices n’ont pas seulement visé la terre hexagonale, ils se sont attaqués à la société humaine, aux fondements même de la paix et de la démocratie.
En ce sens, les tristes évènements de Nice parlent aux Camerounais, confrontés ces trois dernières années aux affres de la barbarie, à une violence aveugle. Œuvre d’une horde de terroristes sans foi ni loi, qui imposent des souffrances indicibles à des populations qui ne demandent qu’à vivre en paix pour apporter leur pierre à l’édification d’un Cameroun prospère et toujours plus fort dans l’unité et la concorde.
Un dessein contrarié par des exactions aussi atroces qu’injustifiées, qui se traduisent au quotidien par des vies brisées : meurtres, déplacements forcés des populations qui abandonnent leurs activités agricoles, scolaires, commerciales… Le gouvernement, sous l’impulsion du chef de l’Etat, a été contraint de mettre sur pied un plan d’urgence pour redonner un peu d’espoir aux populations de l’Extrême-Nord, les plus meurtries.
A ce jour, le Cameroun abrite près d’un million de réfugiés et déplacés internes, victimes des exactions de Boko Haram. Les autorités de Yaoundé bénéficient du soutien des partenaires au développement pour combattre les terroristes et encadrer ces réfugiés. C’est dire, comme l’a souvent souligné le président Paul Biya que le terrorisme est une menace globale. Un fléau qui appelle, par conséquent, une riposte tout aussi globale.
Il y a quelques années, le 11 septembre 2001, l’on assistait avec stupéfaction à la destruction des tours jumelles de New York par des terroristes. Plus proche dans le temps, il y a eu les boucheries de Charlie Hebdo et du Bataclan en France ; de Kolofata, Amchidé, Fotokol, Limani… au Cameroun ; Grand Bassam en Côte d’Ivoire, Sambisa au Kenya, pour ne citer que ces exemples. Aucun Etat, pris individuellement, ne peut faire face au terrorisme. Tous doivent donc se donner la main pour venir à bout de ces criminels qui n’ont aucun respect pour la vie humaine.