MRC : condamné à 3 ans de prison, il raconte comment il a été livré par employeur

Condamnés à 3 ans de prison, il raconte comment il a été livré par employeur

Fri, 10 Dec 2021 Source: www.camerounweb.com

Stephane Soh fait partie de la première vague des militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) condamnés cette semaine. Il écope 3 ans de prison pour avoir participé à la manifestation du 22 septembre 2020 organisée par le MRC. Stephane Soh raconte comment son employeur a abusé de sa confiance avant de le livrer à la police.

Le 30 septembre alors que le jeune Stephane soh est à son poste de travail, son chef de service le nommé CYRILLE AYINDA, sachant qu'il est du MRC et qu’il était de repos le 22 septembre, lui demande de venir avec lui dans son véhicule. Le jeune travailleur n'hésite pas à le suivre au regard du respect qu’il accorde à sa hiérarchie.

En cours de route son chef lui dit « tu as marché le 22 septembre n'est-ce pas ? Vous les gens de Kamto vous allez voir ce que vous cherchez». Il le conduit tout un coup vers un policier en civil posté au terminal, travaillant dans la même enceinte (à la Régie du Terminal à conteneurs RTC du port Autonome de Douala). Sieur AYINDA prend quelques minutes pour expliquer au policier de quoi il est question et le but de la présence du jeune Stéphane. Dès la fin de leur discussion, il fait sortir Stéphane Soh de sa Voiture en ces termes : « descends de ma voiture.. Tu as marché le 22, voilà les Bamilékés qui veulent détruire le pays, tu es même du MRC ». C'est donc en ce moment que ledit policier se présente au jeune Stéphane et lui demande d'entrer cette fois dans sa voiture à lui.

Au jeune de lui demander «Monsieur c'est pour aller où ?, la réponse du policier n'est pas de nature à rassurer, « Entrez dans la voiture et vous n'avez pas de questions à me poser. Vous entrez où vous n'entre pas? lui dit-il. Le jeune Soh, tout seul et sans défense, n'oppose aucune résistance et entre dans le véhicule.

Dès lors, il n'aura plus accès à son téléphone ; aucun membre de sa famille n’étant au courant de son kidnapping. Arrivé au poste de police des frontières dénommé ST Surveillance du Territoire, antenne du port situé au dernier niveau de l'immeuble siège de la capitainerie du port de Douala, il est auditionné puis renvoyé chez lui avec pour consigne de revenir le lendemain 1er octobre 2020. Stephane Soh est loin de se douter que son calvaire ne fait que commencer.

Auteur: www.camerounweb.com