MRC et présidentielle de 2025: Jean Robert Wafo écrit au journaliste Georges Dougueli

J'ai lu avec beaucoup d'attention votre note du meeting de la Place de la République à Paris. Je suis au regret de ne pas partager certains points de vue de votre analyse.

Le principal qui ne saurait ne pas résulter de votre analyse voudrait faire croire à vos lecteurs, comme le font déjà certains journaux du Minat, que le Pr Maurice KAMTO aurait salué la mort de cinquante (50) sénégalais.

J'ai écouté le discours du Pr Maurice KAMTO dans tous les sens et il ne m'a pas été possible de relever cette conjecture.

Depuis 2012 qu'il a pris la tête du MRC, il n'a eu de cesse de prôner le changement dans la paix et par les urnes.

Je vous mets au défi de relever un seul acte de violence des militants du MRC lors des meetings et mieux posé par le Pr Maurice KAMTO. Il est dommage que ceux qui auraient pu éclairer davantage la lanterne des camerounais, continuent plutôt à les abrutir.

Vous vivez en France et vous êtes journaliste. Je vous mets au défi de me citer un acte répréhensible posé par un sympathisant non encarté de droite ou de gauche voire par une personne qui n'est pas un responsable de premier plan, qui a déjà été imputé à un parti politique régulièrement constitué. En France, on n'a jamais imputé à un parti politique lesdits actes parce que les autorités françaises savent très bien que les sympathisants des formations politiques ne militent pas très souvent en leur sein. D'où vient-il donc que pour le cas du Cameroun, pour certains lanceurs d'alerte voire certaines personnes ayant de la sympathie pour les forces du changement qui posent des actes isolés, vous voulez en rendre responsables certains leaders politiques et en l'occurrence le Pr Maurice KAMTO alors que très souvent il n'a aucun contact avec ces personnes et ne saurait par conséquent être leur directeur de conscience pour porter la responsabilité de leurs faits et gestes.

M. Dougueli, il me semble que vous aimez le sport. Vous auriez pu vous servir du dernier exemple en date sous vos yeux. Certaines personnes se réclamant supporter du PSG ont commis des actes répréhensibles en procédant aux casses et autres actes de violence après la dernière finale de la Champion's League du 31 mai dernier. Ces personnes (567 au total) sont entrain de répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes. Avez-vous entendu un seul instant dans un média français ou étranger qu'on a fait du président du PSG Nasser al-Khelaĩfi le responsable de ces actes ? A-t-on accusé le PSG d'être responsable de ces actes de violence ?

Pourquoi vous, pourtant chargé d'éclairer les camerounais, voulez laborieusement semer la confusion ? Vous comprendrez pourquoi certains esprits exaspérés par votre récente sortie vous assimilent aux "petites mains noires de la dictature".

Retenez une chose : vos insinuations à peine masquées n'ont rien à voir avec le discours prononcé par le Pr Maurice KAMTO encore moins avec le sens des sorties de ceux qui l'ont accompagné.

Pour terminer, quand ce qu'on a à dire est moins important que le silence, on se tait. Vous auriez dû vous taire après le meeting historique du 31 mai dernier tenu à la Place de la République.