La nouvelle a occupé l’actualité durant le mois de decembre. A la direction commerciale de MTN à Douala, lundi 21 décembre, impossible de se faire une place. Les clients de la téléphonie mobile affluent pour muter leur carte sim à la 4G. Ici, on affirme que « MTN est effectivement le premier opérateur à lancer un réseau de quatrième Génération au Cameroun. » En réalité, de quoi s’agit-il ? Questions et réponses de MTN.
Que faut-il pour lancer la 4G ?
Il faut avoir une licence 4G, optimiser son réseau et disposer de fréquences. Evidemment, un opérateur qui n’a pas de licence 4G ne peut pas lancer la 4G. De même, un opérateur qui n’a pas encore reçu les fréquences ne peut pas encore commercialiser la 4G. Ce n’est pas le cas de MTN Cameroon. Nous avons obtenu notre licence 4G au mois de mars. Nous avons également reçu les fréquences nécessaires. Et ces derniers mois, nous avons investi massivement, soit près de 350 millions de dollars pour mettre le réseau à niveau et ainsi, permettre au Cameroun de faire un bond technologique supplémentaire, en disposant enfin de la 4G.
Il convient de préciser que MTN a déjà une forte expérience de la 4G. Le Groupe MTN a déjà lancé la 4G avec succès dans certains pays africains dont des pays semblables comme l’Ouganda, la Côte-d’Ivoire, le Bénin ou le Congo-Brazzaville. Alors, au nom de quelle logique MTN ne serait pas capable de réaliser au Cameroun au moins la même chose qu’au Benin, au Congo, en Ouganda ou en Côte-d’Ivoire ? la 4G est désormais une réalité au Cameroun et les Camerounais peuvent en jouir. Mais attention, pour se connecter à la 4G, il faut disposer d’une carte Sim 4G et d’un téléphone compatible. Depuis jeudi 17 décembre, MTN distribue gratuitement les cartes SIM 4G à ceux qui souhaitent basculer dans ce nouveau monde digital.
Précision utile, le réseau 4G de MTN couvre dans un premier temps les villes de Yaoundé, Douala, Bamenda et Buéa. Il sera étendu progressivement à l’ensemble du pays.
Peut-on lancer la 4G quelques mois seulement après la 3G ?
Bien sûr qu’on le peut et MTN est en train de le réaliser. Nous avons attendu 15 ans pour passer de la 2G à la 3G au Cameroun, parce que les licences 3G que les opérateurs sollicitaient ne leur ont pas été octroyées à temps. Faut-il attendre 15 autres nouvelles années pour passer de la 3G à la 4G ? Ce serait vraiment refuser le développement et le progrès. Nous disposons déjà de la licence 4G. Pourquoi faut-il attendre des mois et des années supplémentaires pour lancer la 4G ? Il faut juste investir pour mettre son réseau à niveau, c’est ce que MTN a fait.
Attention, contrairement à ce que d’aucuns voudraient faire croire, la 4G n’est pas une simple évolution de la 3G. Si la 3G est une évolution de la 2G, la 4G est une technologie distincte. On peut passer directement de la 2G à la 4G. Ce n’est pas comme si on construisait un immeuble et il faut absolument élever le 3e étage avant de poser les parpaings du 4e étage. MTN aurait pu passer directement de la 2G à la 4G. C’est d’ailleurs ce qui pourrait être fait sur plusieurs zones non encore couvertes en 3G. Ce serait plus facile et moins coûteux.
En tant que Camerounais, nous ne devons pas avoir peur de rêver. Nous ne devons pas avoir honte de dire que nous progressons, parce que justement, NOUS PROGRESSONS ! A MTN, nous sommes soucieux de permettre au Cameroun d’aller toujours plus loin en matière de développement des télécommunications. Grâce à MTN, le Cameroun est le premier pays au monde à déployer les technologies 3G et 4G la même année. C’est historique. N’oublions pas que le Cameroun avait été au début des années 90, le premier pays d’Afrique noire à lancer un réseau GSM. Et malheureusement, en 2014, nous étions l’un des deux derniers pays d’Afrique qui n’avaient pas encore lancé la 3G. Aujourd’hui, le Cameroun a rattrapé son retard et avec la 4G de MTN, il retrouve la tête des pays africains en matière de développement des télécommunications.
Quid de la qualité de service dont les usagers ont eu à se plaindre après le lancement de la 3G ?
Effectivement, nous avons fait face à quelques difficultés au début. L’entreprise a réagi promptement en investissant massivement pour optimiser le réseau. Entre mars et juillet, nous sommes passés de 300 à plus de 600 sites 3G sur l’ensemble du territoire. De bonne foi, on peut constater aujourd’hui une nette amélioration de la qualité de service. Ce travail d’optimisation se poursuit d’ailleurs parce que nous avons à cœur d’offrir aux Camerounais le meilleur de ce qu’ils sont en droit d’attendre de MTN.
Cela dit, il est important de souligner que nous avons aussi beaucoup souffert de l’indisponibilité chronique du réseau de fibre optique fournie par Camtel qui n’a malheureusement pas toujours été à la hauteur de notre volonté de porter le Cameroun toujours plus haut en matière de télécommunications. Il faut le savoir, au Cameroun, contrairement à ce qui se fait dans plusieurs autres pays africains, les opérateurs n’ont pas le droit de disposer de leur propre réseau de fibre optique. La fibre optique leur est fournie par Camtel, à l’exception de Nexttel qui a curieusement été autorisée à poser sa propre fibre optique. Or, les capacités offertes par la fibre optique fournie par Camtel sont malheureusement inférieures à la demande croissante.
Cette année, MTN a permis au Cameroun de se connecter au câble sous-marin à fibre optique qui offre des capacités beaucoup plus importantes que le SAT3 exploité jusqu’ici. Il y a là de quoi envisager l’avenir avec sérénité. Nous allons offrir au Camerounais l’Internet le plus rapide qui soit, et ainsi, accélérer l’entrée du Cameroun dans l’économie numérique avec des retombées inestimables pour le pays, les entreprises et les populations.