Une photo des épouses des joueurs de l’équipe de France de Football datant de 2016 révèle à suffisance que la quasi-totalité de celles-ci sont blanches (ou non-noires), alors que cette sélection est régulièrement critiquée au regard de la trop grande présence de joueurs noirs ou arabes. En son temps, Lilian Thuram, un des plus célèbres footballeurs français, connu pour son combat contre le racisme avait évoqué le sujet dans son ouvrage « La pensée blanche ».
Il y avait alors révélé que toutes les femmes de sa vie .étaient noires. Et un de ses coéquipiers de lui demander « Mais t’es raciste ? ». Comme si un homme noir, et plus spécifiquement celui qui gagne beaucoup d’argent, devrait naturellement et obligatoirement choisir une compagne blanche pour parfaire son statut de star planétaire.
Le constat est globalement le même dans la majeure partie des championnats européens et américains de football, de basketball, de volleyball et autres sports de haut niveau. Mais également dans le monde du showbiz, des affaires, de la politique, en Afrique précisément pour ce dernier cas de figure… La plupart de ces hommes noirs, nantis pour la.plu- part, épousent beaucoup plus des femmes blanches, que des femmes noires. C’est indubitablement leur plein droit.
Et nul n’est habilité à porter un jugement sur leurs choix de vie. Comme le dit si bien une célèbre chanson « entre l’écorce et l’arbre, ne. mets pas ton doigt ». Mais il y a fonda mentalement de quoi se poser des questions. Trois particulièrement taraudent certains esprits : est-ce par amour ? Par opportunisme ? Ou purement et simplement un rejet de la femme noire ?
Sans fioriture et sans état d’âme à caractère raciste, il y a des hommes noirs qui aiment vraiment des femmes blanches. Non pas parce quelles sont « blanches », mais parce que le cœur a ses raisons que la raison ignore royalement. Ils sont obnubilés par leur charme tant valorisé dans les mille et une fiction sorties tout droit des studios de Hollywood, leur douceur lyrique racontée par les chanteurs aux vocables envoûtants, leurs cheveux si doux et faciles à caresser comme dans les publicités, leurs parfums romantiques qui réveillent les anges. Sans parler de leur façon de faire l’amour avec des particularités à rendre fous les Africains traditionnalistes et pudiques, qui y verraient plutôt des pratiques sataniques et contre- nature.
Oui, ils sont nombreux à les aimer pour ces « qualités ». Après tout, chaque société a ses spécificités, ses valeurs.
Parmi ces hommes noirs, riches ou moins riches, de quelque nationalité qu’ils soient, mais dont les origines primaires sont en Afrique, il y a des opportunistes. Que dire de ces clandestins à la recherche des papiers ? Ils sont prêts à épouser des femmes blanches, même si elles ont parfois l’âge de leurs mères.
Mais pas de leurs grands-mères tout de même. Faut pas aussi descendre si bas. Quoi qu’il existe des cas rarissimes. Passons. Il y en a qui qui s’y lancent aussi par mimétisme. Car comment vivre en Europe, aux Etats- Unis, se demandent-ils, et avoir une femme noire ébène comme eux alors qu’ils pourraient avoir des enfants métis ?
C’est beau d’avoir une progéniture ni noire ni blanche, se disent-ils. Du coup ils auront au moins deux cultures dans leur ADN. Avec bien sûr une prédominance de la culture qui offrirait plus d’opportunités. Et-on sait tous que le continent noir a très peu de chances de damer le pion aux deux autres. Une façon voilée d’assurer l’avenir des enfants.
Au-delà de toutes ces pirouettes, avec une femme blanche, l’emploi et autre sécurité sociale, sont pratiquement garantis. Alors pourquoi se morfondre ? Surtout .que dans le dos de l’épouse légitime, capricieuse et accusée parfois d’être possessive et envahissante, il y a très souvent une tête noire aux cheveux parfois crépus qui attend quelque part son petit câlin, à la sortie du boulot, et avant l’heure du repas .du soir en famille, svp. Et c’est un •impératif pour celui-là. Tant pis pour l’afterwork tant prisé. Comme en Afrique.
Cela peut paraitre choquant, et pourtant c’est une réalité. Dure.
Impitoyable. Inoxydable. Et même révoltante. Il y a des hommes noirs, vivant ou non en Afrique, qui ont le « dégoût » de la femme noire. Ils sont prêts à tout pour épouser des femmes blanches. Une vidéo sur les* réseaux sociaux a tout récemment fait polémique. Suite à sa publication mettant en avant le rappeur de nationalité congolaise Ninho qui présentait sa fiancée, un jeune homme noir, visiblement « scandalisé », s’est offusqué du fait qu’elle soit noire.
Et lui de commenter ladite vidéo, en soutenant mordicus, que Ninho avait « tout fait foirer » avec ce choix porté sur une « femme noire » malgré sa carrière en pleine explosion. Un tel déni de la femme noire venant d’un semblable en tout point de vue n’est-il pas intriguant ? N’est- ce pas une sorte de reniement de sa propre nature ? Le plus rocambolesque c’est qu’ils sont nombreux, ces hommes noirs de peau, et parfois d’esprit, à penser que la femme noire n’est pas une bonne compagne.
Lorsqu’on parcourt certains sites spécialisés dans les relations intimes, notamment De- rackykapsy.com, on peut lire des témoignages du genre « Mon cousin (qui devait avoir la vingtaine à l’époque) m’a dit un jour qu’il ne pourrait jamais faire sa vie avec une Noire, Il préfère les Blanches ».
Et la raison de ce rejet se trouve dans cette déclaration d’un Africain : « Tu as vu le modèle de Noires que j’ai chez moi ? Je ne veux pas de femme comme mes deux folles de sœurs ». Un autre témoignage dit : « J’ai quatre frères noirs, seuls deux sont déjà sortis avec.une femme – noire. Aujourd’hui, ils sont tous en couple avec des femmes blanches ».
Elle n’est pas belle la vie ? En attendant des études précises et suffisamment révélatrices d’un éventuel rejet de la femme noire par les hommes noirs, il est évident que certains stéréotypes concourent à cet état de fait : elles sont dépeintes comme « agressives », ayant un caractère « sauvage » alors que les femmes blanches sont associées à des croyances positives comme « douces », « intelligentes », « raffinées », « faciles à vivre » et surtout « romantiques ». En somme, tous les superlatifs qui semblent résister au temps depuis la période coloniale, où tout ce qui était blanc représentait « le bien » et ce qui était noir « le mal ».
Et quand dans tout ce capharnaüm pseudo-sentimental on retrouve des pays africains où des Blanches sont premières dames, on est tenté de se demander à quand la fin de cette nouvelle forme de la colonisation ? Serait- ce le jour où on verra aussi des Noires comme premières dames dans les pays occidentaux, avec comme présidents des hommes blancs ? That is the question.
Rassurez-vous, ce n’est point du racisme, encore moins un appel à la haine raciale. Juste un constat. L’erreur est humaine. Je suis un humain…