Martinez Zogo : les dessous d'une exécution publique à Yaoundé

Martinez Zogo a été torturé avant d'être assassiné

Wed, 25 Jan 2023 Source: CL2P

Le spectacle macabre de l’assassinat de Martinez Zogo lève le voile et expose le vrai visage des quatre décennies de dictature de Paul Biya au Cameroun.

Le pire est une certaine accoutumance générale aux crimes d’État :

– on garde le silence pendant et après l’enlèvement de l’infortuné du moment (qui l’aurait bien cherché ou mérité selon le discours ambiant),

– on fait semblant de s’indigner au moment de l’officialisation de son assassinat afin de faire surtout bonne figure dans l’opinion générale et auprès de la communauté internationale,

– puis on refait de plus belle allégeance aux coteries mafieuses de la dictature en place…Comme si de rien n’était. Jusqu’au prochain meurtre macabre et crapuleux commandité par les pontes et dignitaires de la dictature…en priant tous les dieux que ce soit encore et toujours les autres.

Malheureusement le risque est bien réel que ça finisse par être vous. Parce que personne n’est à l’abri de la machine à mort d’un régime de la terreur institutionnalisée. Quoiqu’en disent ses partisans, collabos et affidés.

En effet chaque jour nous nous demandons si ces vampires meurtriers des Camerounais depuis 40 ans peuvent un instant mesurer la douleur traumatisante qu’ils infligent à d’innombrables parents, conjoints et enfants …

En vain…Ils en sont incapables ; et c’est ce qui rend ce carnage particulièrement infernal, sans qu’on ne puisse raisonnablement entrevoir une fin.

Bien sûr que le spectacle du martyr de Martinez Zogo est destiné à intimider les Camerounais ordinaires et à réprimer la dissidence. En revanche, il souligne simplement à quel point les dirigeants camerounais craignent réellement leur propre peuple,

Ainsi, au CL2P/ICL2P, nous avons toujours averti que ce genre d’exécution publique d’un journaliste camerounais de premier plan indique une escalade toujours plus grandissante du niveau de violence contre les dissidents politiques dans le pays.

Notre message aux « créatures » du Nom Ngui qui restent fidèles à leur délire sur son immortalité obscène sont et ont toujours été avertis par nous depuis des années qu’ils doivent écouter les protestations et répondre au peuple, ou voir la plupart d’une population déjà aliénée finir par balayer tout ce système pourri post-1982.

En somme, le plus triste est que cet assassinat public de Martinez Zogo est le résultat d’une guerre de clans autour d’un vieux président sénile. Et ça va durer quand vous prenez la Côte d’Ivoire par exemple, ces guerres ne sont pas encore finies… Regardez notamment comment Bédié, Gbagbo et Ouattara continuent de jouer et vous comprendrez que ces guerres de clans pour l’héritage d’Houphouët sont très loin d’être terminées. …

C’est pour cela que nous ne sommes qu’au début de nos peines au Cameroun… malheureusement. Si et seulement si tous ces criminels d’État et leurs escadrons de la mort ne sont pas rapidement neutralisés.

L’Institut du Comité de Libération des Prisonniers Politiques – ICL2P / CL2P

Auteur: CL2P