A l’approche de 2025, tous les regards sont actuellement tournés vers le leader de l’opposition Maurice Kamto : comment se prépare-t-il? Que va-t-il faire ? Et les débats vont bon train.
Ainsi, l’organisateur de la Grande Palabre, le journaliste et enseignant, Jean Bosco Talla appelle le MRC à placer un non Bamileke à sa tête. Il écrit : « Pour changer la perception que de nombreux Camerounais ont du MRC et le revitaliser, les militants de ce parti devraient changer le leadership et faire en sorte qu'un non Bamileke, ressortissant d'une autre région, le dirige ».
La réponse du MRC ne s’est pas faite attendre. Emmanuel Simh, 3eme vice-président du MRC, lui répond en ces termes : « Jean-Bosco Talla, avec tout le respect, permets-moi de te dire que tu es tombé pieds et poings liés dans la manipulation du régime. Tu sais mieux que personne que le MRC dès sa création s'est donné pour défi d'être un parti arc-en-ciel, et a entamé un maillage territorial dont les résultats sont visibles aujourd'hui, si tu prenais la peine de les voir.
Il me semblait que notre combat commun était de faire sortir de la tête des camerounais ce genre de "perception" selon laquelle on assimile un parti à la tribu de son leader. C'est un grand chantier dont tu viens de démissionner, malheureusement.
Imaginons que le MRC suive ton conseil. On met à la tête du parti un bassa. Comment tu fais, dis-moi, pour empêcher le pouvoir de Yaoundé de mettre en route sa machine de propagande pour faire passer le MRC pour un parti bassa ?
Comment tu fais ? Je ne vais pas répondre à cette histoire du Conseil Constitutionnel, parce que là aussi tu sais que c'était un vibrant réquisitoire contre le tribalisme, puisque toi-même tu affirmes plus haut que l'opinion a été manipulée.
Pour finir, merci pour ton intérêt pour le MRC. Mais franchement, ce que tu nous proposes, c'est soigner le cancer du tribalisme avec de l'aspirine. »