Max Bardet, le pilote français qui pulvérisa les pays bamiléké et bassa au napalm en 1962

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Wed, 8 Jul 2015 Source: Patrick Mballa

En deux ans, de 1962 a 1964, l’armée régulière (française) a complètement ravagé le pays Bamiléké. Ils ont massacré de 300 000 à 400 000 personnes.

Un vrai génocide. Ils ont pratiquement anéanti la race. Sagaies contre armes automatiques, les Bamiléké n'avaient aucune chance (...) Les villages avaient été rasés, un peu comme Atilla.»

Max Bardet, Pilote d'hélicoptère, officier du Corps expéditionnaire français

Le Napalm, inventé en 1942, est une substance à base d'essence, habituellement utilisée dans les bombes incendiaires. Sa formule est faite pour brûler à une température précise et coller aux objets et aux personnes.

Le napalm fut inventé à l'université Harvard en 1942 pour l'utilisation dans des bombes et les lance-flammes.

Le chimiste américain Louis F. Fieser (1899-1977), qui avait inventé le napalm, en était si fier qu'il collectionnait les coupures de presse relatives à son utilisation.

La réaction chimique est modérée par une poudre contenant du naphtalène (na) et du palmitate (palm) de sodium (ou d'aluminium), formant une substance semblable à du savon. La quantité relative de poudre change les propriétés incendiaires, et diffère entre les lance-flammes et les bombes.

«C’est vrai qu’il y a eu des épisodes extrêmement tourmentés et tragiques même, puisqu’après l’indépendance, il y a eu une répression en Sanaga maritime et en pays bamiléké…

Des militants indépendantistes par les forces françaises. Nous sommes, comme je l’ai fait partout, ouverts pour que les livres d’histoire puissent être ouverts et les archives aussi. Je suis favorable à une ouverture des dossiers. Témoin privilégié de notre quête de liberté, elle (la France) connaît l’histoire de la conquête de notre indépendance. Elle connaît le prix fort que les Camerounais ont payé. Ce n’est pas à la France, qui chemine avec nous depuis notre indépendance, qu’on apprendra pourquoi l’unité nationale est si chère aux Camerounais ».

« Le grand drame historique de l’Afrique a moins été sa mise en contact trop tardive avec le reste du monde, que la manière dont ce contact a été opéré ; que c’est au moment où l’Europe est tombée entre les mains des financiers et des capitaines d’industrie les plus dénués de scrupules que l’Europe s’est ‘propagée’ ; que notre malchance a voulu que ce soit cette Europe-là que nous ayons rencontrée sur notre route et que l’Europe est comptable devant la communauté humaine du plus haut tas de cadavres de l’histoire. » Discours sur le colonialisme

Auteur: Patrick Mballa