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Mbarga Atangana recommande les achats mutualisés aux ménages

Dim., 15 Nov. 2015 Source: Pierre Amougou

C’était au cours de l’entame, à Yaoundé lundi dernier, des descentes du ministre du Commerce (Mincommerce) sur les marchés du pays, pour s’enquérir de la disponibilité des stocks et de la pratique du juste prix par les commerçants.

«Pour pallier les difficultés liées à nos habitudes de vivre et à des questions de pouvoir d’achat, il faut éviter d’aller acheter chez le revendeur. Au lieu d’aller acheter, par exemple, un bol de riz qui coûte cher dans la boutique du coin, il serait mieux d’acheter un sac de riz de 50 kg qui coûte en moyenne 14 000 Fcfa, à se le partager. Autrement dit, dans les communautés, les familles, il faut faire le mutualisme dans les achats.

Deux ou trois voire cinq familles qui se mettent ensemble et achètent le sac de riz de 50 kg qui coûte 14 000 gagneront à tous égards, et la consommation également. Nous devons apprendre à évoluer». Ces propos prônant le vivre ensemble des ménages sont de Luc Magloire Mbarga Atangana.

Rassuré de la quantité de stocks trouvés dans les magasins de Yaoundé ce jour, le Mincommerce devise «Au regard de la disponibilité importante des produits de grande consommation, en matière d’approvisionnement, on n’est pas loin de l’overdose. C’est dire que le travail fait en amont est payant.

Nous avons réussi à constituer des stocks qui mettent notre pays à l’abri des pénuries, au moins jusqu’à la mi-2016. C’est donc dire qu’on est tranquille. Et quand les stocks sont importants, il est normal que les opérateurs procèdent aux déstockages, en jouant sur les prix, afin de reconstituer de nouveaux.» Et M. Mbarga Atangana de conclure, «en termes de disponibilité des stocks et des prix sur le marché, nous sommes prêts pour affronter les fêtes de fin d’année. C’est la même chose sur le poisson, les huiles végétales, le savon, la farine. Tout le dispositif est en place».

Pas de pénuries sur le marché. Ces descentes sur les marchés de Yaoundé, Douala, Maroua et Garoua permettent de comprendre que l’information selon laquelle le marché camerounais connaît une pénurie des produits de grande consommation est une simple affabulation. Tous magasins sont archi-combles de sacs et/ou cartons de produits de grande consommation (huiles végétales, savon de ménage, riz, sel, pâtes alimentaires, poisson, lait, farine de froment, bougies…).

Partout où la forte délégation conduite par le Mincommerce est passée, les responsables de magasins de distribution de la capitale politique visités, comme un seul homme, rassurent de la disponibilité en quantité suffisante des stocks de produits variés et de la pratique du juste prix (dans l’approvisionnement des grossistes et autres détaillants).

Ceux des opérateurs coupables de quelques fautes professionnelles, notamment l’affichage de manière distinctive des prix et la précision des variétés de poisson mises sur le marché pour bien édifier le client, ont été très vite rappelés à l’ordre par le patron du commerce. D’après le Mincommerce à Congelcam, «Il faut bien que le client sache qu’il est en train d’acheter le maquereau sénégalais, nouvelle-zélandais ou mauritanien, à tel ou tel prix.»

Il a été demandé aux responsables de la Société de distribution des produits alimentaires du Cameroun (Sodipacam) de mettre fin à la vente des huiles végétales, en privilégiant les produits en petits conditionnements à la portée de toutes les bourses. Visiblement, l’impression laissée par les opérateurs économiques selon laquelle ils disposent d’importants stocks de produits au cours de leur rencontre avec le Mincommerce, le 15 octobre à Yaoundé, s’est avérée bien fondée.

C’est la même assurance dans les unités de production et chambres froides visitées dans la capitale économique. Après les villes de Yaoundé (Centre) et Douala (Littoral) respectivement le 08 et 09 novembre, au pas de course, le Mincommerce est à Maroua (Extrême-Nord) ce jour, avant de boucler par Garoua (Nord) demain 13 novembre.

Interdiction ferme du poulet congelé importé. En bon père de famille, le Mincommerce conseille de ne pas se prêter au jeu du moins cher ou de la facilité sur le marché. «Que les consommateurs privilégient de consommer camerounais. Et pour ceux qui s’aventurent à la contrebande, ils savent à quoi s’attendre. Nous allons rester vigilants. Tous les produits que nous allons saisir seront détruits», a renchéri M. Mbarga Atangana.

Ces entreprises à l’aune des préparatifs des fêtes

Queen fish Cameroon Nkol-Éton rassure.

«Le poisson sera disponible dans nos poissonneries jusqu’en 2016», affirme Evaristus Ebongson, directeur régional Qfc pour le Centre. Il y a le maquereau 16+, 18+ 20+ 25+ et 30+) et bien d’autres variétés telles que le tilapia, le Jack, le thon (Mackerel), le Pescadilla, le Yara, le Pomfret, le Hake, le Red pearl, le silure, le Barracuta, la sardine…

«Actuellement, dans l’entrepôt de Yaoundé, nous disposons des stocks évalués à plus de 500 tonnes, toutes variétés de poisson confondues. Et tous les jours, nous attendons des approvisionnements en provenance Douala. Au port de Douala, nous attendons beaucoup de containers qui doivent arriver avant la fin de l’année», rassure M. Ebongson. Selon la variété et le poids, le prix du carton de poisson oscille entre 8 500 Fcfa et 33 000 Fcfa dans l’entreprise importatrice du poisson managée par Célestine Ketcha Courtès.

Congelcam Nkolbikok assure.

Le stock de poisson (toutes variétés) disponible dans l’entrepôt de Nkolbikok est, selon Roger Tsombeng, directeur régional Congelcam pour le Centre, de 100 tonnes environ. Et le responsable poursuit, «des livraisons des produits halieutiques variés (maquereau, morue, maché, mademoiselle, calada, majorita, disque, sardine, thon, machoiron, bérix, capitaine…Ndlr) sont permanentes».

D’ailleurs, on en trouve plusieurs autres entrepôts à travers la ville de Yaoundé. Dans les rayons de la poissonnerie, les prix aujourd’hui sont relativement bas par rapport à la même période l’année dernière (le maquereau 25+ mauritanien coûtait 1300 Fcfa contre 1200 Fcfa aujourd’hui et le maquereau 25+ chilien ou nouvelle-zélandais coûte 850 Fcfa). «Il faut dormir tranquille, il n’y aura ni pénurie, ni augmentation des prix du poisson pendant les fêtes. Il y aura du poisson à profusion pendant cette période voire au-delà», dans la société de Sylvestre Ngouchinghé.

Soacam Élig-Édzoa carbure.

Dans les deux magasins de la Soacam, il y a d’importants stocks (des piles de cartons d’huile végétale et de sacs de riz). «Nous rassurons la disponibilité des stocks des produits de première nécessité. Nous avons au moins 7 mois d’approvisionnement du marché en riz. Nous disposons actuellement de plus de 3000 tonnes à distribuer», déclare avec assurance le responsable régional pour le Centre Mohammadou Djahir.

Et s’agissant des prix, il soutient qu’ils sont au plus bas, et parfois en dessous du prix de revient. Non sans laisser entendre que la Soacam fait des efforts pour quadriller le marché national.

Olam-Cam Élig-Édzoa dans la mouvance des fêtes.

Selon Gilles Pierre Ngon à Ziem, responsable d’Olam-Cam pour le Centre, la présence des stocks tampons de 130 000 tonnes de riz, capables de desservir les grossistes des régions du Centre, Sud et Est pendant 9 mois sans rupture.

Sodipacam Kondengui fait le plein.

La Société de distribution des produits alimentaires du Cameroun (Sodipacam) du promoteur M. Tedom est également prête pour un approvisionnement sans rupture, pendant les fêtes de fin d’année et de nouvel an.

Auteur: Pierre Amougou