'Mobiliser cinq mille personnes est un tour de force en France': Beyala encense Kamto

Il est convenant de rappeler que si les opposants camerounais étaient libres d'organiser des manifestations et des meetings dans leur pays, aucun ne viendrait en occident organiser une manifestation place de la république.

C'est vrai qu'au Cameroun, les opposants sont arrêtés et jetés en prison dès qu'ils veulent s'organiser. On nous brandit des âneries comme trouble à l'ordre public pour maintenir le statut quo.

Il n'est pas faux de dire que les manifestations en France ont toujours rassemblé des gens venus de tous les pays d'Afrique. Il y a longtemps que l'on y a dépassé les notions de nation, pour se focaliser sur la construction de l'unité africaine, ce qui explique cela que les problèmes du continent touchent tous les africains et ils participent activement à leur résolution. Souvenez vous du rôle de la diaspora pour la libération de LG de la CPI ou contre la guerre en Libye, ! Cette mise en commun des compétences conduira Sarkozy en prison.

Insulter les camerounais en les traitant de sans papiers est aussi une autre absurdité et totalement indigne de ceux du pouvoir. Malgré leur situation difficile, ils travaillent et envoient de l'argent au pays, donc participent activement au développement du Cameroun, en nourrissant des familles, en payant des frais de scolarité aux enfants et en soignant les malades.

Dire que Kamto brade la souveraineté du Cameroun est aussi une manipulation digne des gamins d'une cour recréation ! De quelle nationalité sont les dirigeants camerounais ? Serait-ce Kamto qui a fourgué nos chemins de fer à Bolloré ? Nos fers aux Chinois ? Serait-ce Kamto qui a décidé de l'usage définitif du CFA ?

Mobiliser ne serait-ce que cinq mille personnes est un tour de force en France, car personne ne paie son transport à personne. Ls gens viennent par conviction en payant de leur poche.

Oui, la leçon à tirer de tout ceci est de permettre aux opposants à pouvoir manifester dans leur pays d'origine et à la jeunesse d'y vivre dignement, sans besoin d'aller se noyer dans la Méditerranée pour fuir la misère.