Montée au pourvoir de Franck Biya: une artiste dénonce des crimes rituels à Akonolinga-Endom

Plusieurs femmes ont été tuées de la même manière à Akonolinga-Endom

Tue, 19 Jul 2022 Source: Karole Kanga

Chaque pleine lune, des femmes sont tuées et certaines parties de leurs corps enlevées depuis quelques mois à Akonolinga-Endom. Plusieurs analystes après avoir pris connaissance des conditions des meurtres ont conclu à des crimes rituels. L'artiste Karole Kanga est du même avis. Dans une publication ce mardi, elle dénonce la multiplication des crimes rituels à la veille de l'arrivée de Macron au Cameroun. Une visite qui se placerait dans le cadre de la montée au pouvoir de Franck Biya.



"URGENT, AKONOLINGA-ENDOM, une supposée résurgence des crimes rituels crée la psychose. Entre désinformation et indifférence des FMO, que faut-il retenir ?

Alors que la disparition de deux femmes dans les circonstances non encore élucidées en l'espace de quelques jours, et le meurtre d'une quinquagénaire ont endeuillé la localité de Monengombo, l'inquiétude monte autour du timing de ces assassinats en raison de l'historique et de la vie politique de cette zone. Certains évoquent un pic traditionnel des crimes rituels. D'autres y voient une corrélation avec des événements tels que les sacrifices consentis par les fils et filles du coin en prélude à l'arrivée de Monsieur Macron au Cameroun le 26 de ce mois. Le président français qui viendrait en catimini adouber le neveu des Mbidambani comme successeur du président actuel (NDLR).

Il faut dire que, les réactions des uns et des autres sont nourries et entretenues par l'élite " intellectuelle " dont la synthèse de trouve dans le forum Akonolinga en ligne qui sera largement relayé par le journal cameroun actu, qui fait défiler sur son fil d'actualité des photos d'une maman accompagnée du commentaire "Elle aurait trouvé la mort à Monengombo dans des circonstances mystiques ceci en plein mois de la commémoration de la disparition de la deuxième première dame du Cameroun; et qu'avant elle, une autre avait été éventrée devant ses enfants et son cœur arraché. "l'auteur conclu " à une chasse aux femmes à l'apparition de la lune."

Même s'il faille le comprendre sous réserve des décisions prises par les FMO du coin que ce récit bien que biaisé et dénué d'un complément d'information puise aussi sa légitimité dans les événements survenus en début d'année 2022 qui , jusqu'aujourd'hui n'ont jamais été expliqués aux populations.

Comment oublier que, du premier janvier 2022 au 3 mars de cette année, se sont déroulés des faits tout à fait similaires et passés sous silence presque dans l'indifférence ?

Pour clore la série , dans la nuit du 21 février au 22 février, les restes de la petite fille Nseng Edou Marguerite Geneile, âgée de 12 ans et élève au lycée mixte d'Akonolinga, disparue depuis le 2 février avaient été retrouvés au lieu-dit Mengana carrière dans un état de décomposition très avancée.

Le Maire de la Commune d'Akonolinga, AKAMBA ASSEMBE accompagné des autorités administratives, les FMO et le corps médical étaient descendus sur le lieu à fin de s'enquérir des circonstances de la survenue du drame. Seulement, 5 mois après les populations sont toujours dans l'attente. Il en est de même pour la petite retrouvée en pays Yengono, et qui n’avait que trois ans. Un lundi après-midi, le corps d’une fillette avait été découvert sans vie près de l'ancienne aviation à Ekongo'o à quelques encablures de Ngoulmekong. La localité aurait pu enregistrer une autre disparition. Mais cela a été évité grâce à l'intervention d'un conducteur de moto taxi qui avait suivi les cris d'une fillette dans une broussaille du coin.

En effet, la petite était sous la responsabilité de sa mère, mais aurait réussi à échapper à sa vigilance et emmenée par des individus dont les identités n'ont jamais été révélées jusqu'à ce jour. Selon les témoignages recueillis sous cape, les parents n'avaient jamais été placés en garde à vue. L’enquête ouverte pour déterminer les circonstances dans lesquelles l’enfant avait pu échapper à la vigilance et à la garde de sa famille pour se retrouver dans les mailles des individus aussi dangereux est restée sans suite.

Dans un Nyong et Mfoumou où les populations sont déjà prises en otage par la promiscuité et l'état vétuste des équipements collectifs, il ne serait pas la bienvenue qu'elles soient encore étranglées par la désinformation tant de ses élites que des FMO en charge de leur sécurité. Parce que, avec les événements récents, elles sont au bord de l'implosion. La population ne se sent plus en sécurité. Les femmes ont peur de rejoindre les champs, de rester à la maison ou aller au marché toute seule brief de vaquer à leurs occupations . Entre féminicides , infanticide et crime rituel il n'y a qu'une approche des pouvoirs publics pour y apporter la sérénité aux risque de laisser la population exposée au spéculations de toutes sortes. 6 disparition brutales de femmes et de filles en l'espace de 6 mois sous fond de crimes rituels, c'est pas rien.

Le risque d'un soulèvement de la population contre les autorités en place est au maximum. Personne ne fait plus confiance aux forces de maintien de l'ordre et aux fonctionnaires de la ville de ces zones là à cause de la corruption, les violences en tout genre et les multiples trafics d'influence orchestrés sur les innocents. L'actualité de ces derniers mois dans le NYONG et MFOUMOU en est une parfaite illustration au travers des résurgences des multiples plaintes enregistrées…

On ne doit pas attendre qu'un indigné pose un acte des réflexes involontaires pour que des intellectuels aux indignations sélectives viennent analyser cette situation pour des fins politiques au détriment des fils et filles du NYONG et MFOUMOU!"

Auteur: Karole Kanga