La dépouille de l’ancien ministre des Postes et Télécommunications regagne le Cameroun ce jour.
Décédé le 18 janvier dernier en France, la dépouille de l’ancien gouverneur, ancien ministre des Postes et Télécommunications arrive ce jour dans son pays natal. Administrateur civil principal, Mounchipou Seydou a franchi tous les échelons dans le commandement territorial au Cameroun. « Récompensé » par une nomination au poste de ministre des Postes et Télécommunications le 07 décembre 1997, il est démis de ses fonctions et mis aux arrêts à la prison de Kondengui en septembre 1999, au motif de détournement de deniers publics, l’ancien gouverneur de la province du Nord écope de quinze ans d’emprisonnement ferme.
A la faveur du décret présidentiel de février 2014 portant remise de peine de certains condamnés de la justice camerounaise, il est libéré à la fin du même mois et fait un retour triomphal dans son foumban natal le 1er mars de cette même année. Mais les malaises ressentis depuis 2012 du fond de sa cellule ne vont pas le lâcher. Sa liberté aidant, il est évacué en France pour suivre un traitement. Malheureusement, les efforts et les avancées de la médecine ne vont pas contribuer à changer son destin. Le haut commis de l’Etat, dignitaire musulman et chef traditionnel dans son Noun natal, va rendre l’âme.
La région de l’Ouest et ceux qui l’ont connu pleurent la disparition d’un homme qui, malgré ses turpitudes avec la justice de son pays, « a été et reste un modèle sur le plan de l’ascension administrative pour de nombreuses générations du Noun et du Cameroun », comme le confie un ancien collaborateur du défunt à Garoua.
Au moment où sa dépouille regagne la terre de ses ancêtres, l’on s’interroge encore sur le sort qui sera réservé aux obsèques de cet ancien serviteur de l’Etat qui, malgré une fin de carrière administrative délicate, ne demeure pas moins un haut commis et un serviteur dévoué du système et du pouvoir en place.
