Nous allons continuer a critiquer... on s'en fou de vos humeurs

Tue, 12 Apr 2016 Source: Boris Bertol

Bientôt ce sera un crime d'être camerounais, d'exceller dans un domaine et critiquer la gouvernance dans son pays. Ils ont humilié Françoise Mbango, méprisé Yannick Noah, banalisé Samuel Eto'o, chassé Manu Dibango, envoyé Achille Mbembe en exil, détruit Celestin Monga, lapidé Jean Marc Ela et aujourd'hui ils veulent tuer Richard Bona.

Un pays qui ne sait pas prendre soin de ses dignes fils, valoriser leurs talents, faire d'eux des marques pour promouvoir sa culture et ses atouts est un pays incapable de se développer. Le Cameroun n'est qu'un pays issu de l’imbécillité des noirs et des blancs.

Fruit de l'étonnement des portuguais. On est camerounais par hasard et non parce qu'on a choisit. Mais ce droit du sol nous confère autant de pouvoir que ceux à qui nous avons confié notre destiné.

Beaucoup d'entre nous au Cameroun comme à l'étranger souffrent de ce que Michel de Certeau appelle le MALHEUR GENEALOGIQUE. C'est à dire celui-là qui nous fait tous naître et grandir quelque part, nous inscrit que nous le voulions ou non dans une lignée qu'il ne nous est possible, ni de choisir ni vraiment de légitimer, ni de nous séparer.

Il est donc inadmissible que certains essaient de faire croire à certains qu'ils sont plus camerounais que d'autres. NON. Nous avons tous le même statut. Ce pays n'appartient à personne et nous sommes libres de nos choix politiques et intellectuels.

Critiquer le régime de Yaoundé relève de notre liberté et d'un choix. Ce n'est pas un crime que de dire que le pays est mal gouverné par une bande de vieux animés par le désir d'éternisation au pouvoir.

Nous allons continuer à critiquer, Bona va continuer à parler et vous n'allez jamais nous retirer notre appartenance à cette terre que nous chérissons tous.

A BON ENTENDEUR SALUT

Auteur: Boris Bertol