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Nouvelles fuites d'informations sur la tentative d’assassinat de Ferdinand Ngoh Ngoh

Ngoh Ngoh Cameroun Sg Etoundi Ferdinand Ngoh Ngoh a échappé à un tentative d'assassinat.

Thu, 16 Aug 2018 Source: Bruno Bidjang

Les fins limiers de la police ont mis le grappin sur trois individus à Yaoundé, en plus de l’assaillant interpellé le soir de l’attaque de la résidence de Ferdinand NGOH NGOH.

Dans la nuit du vendredi à samedi dernier, le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand NGOH NGOH a quitté son bureau pour se rendre à son domicile situé à Nyom, une banlieue de Yaoundé. Ce vendredi soir, la voiture d’escorte du Gso raccompagne celui qui est par ailleurs leur patron à son domicile. Le portail s’ouvre, le SGPR et toute l’escorte entrent. Mais la voiture du Gso ressort deux minutes plus tard. C’est au moment de refermer le portail que trois individus surgissent de nulle part et attaquent le policier de faction.

L’objectif étant d’arracher son arme, un fusil d’assaut, un fal. Tout laisse croire que leur intention est de maîtriser le policier sans faire de bruit. Se sentant faible par rapport aux malfrats, le policier se dégage et jette son arme à trois mètres de lui, question de créer la confusion. L’un des bandits se dirige alors pour récupérer l’arme du policier. Malheureusement pour eux, en plus de son fusil d’assaut, le policier a une arme de poing, un pistolet automatique. En un éclair, alors qu’il est encore au sol, le policier sort son arme et abat les deux assaillants. Le troisième assaillant tente de prendre la fuite, mais reçoit une balle et sera appréhendé plus tard.

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Visiblement, les assaillants étaient bien renseignés sur le fait que le SGPR passe ses nuits en semaine dans son domicile de fonction au quartier Bastos, et durant les week-ends, il se rend à Nyom. C’est dire qu’ils ont été bien renseignés sur les heures, les lieux, les habitudes du collaborateur du chef de l’Etat. Ceux qui connaissent le domicile du SGPR à Nyom parlent d’une centaine de mètre qui sépare la clôture de sa résidence. Dans leur opération, les assaillants avaient un taxi et une moto. Le Délégué Général à la sûreté nationale est descendu sur les lieux et une réunion de sécurité a eu lieu avec les autorités de la région du Centre, à laquelle a participé le procureur de la République de Monatelé.

Enquête

Des sources proches de l’enquête révèlent que l’exploitation des téléphones portables des deux bandits tués lors de l’attaque qui a conduit à l’interpellation de trois suspects : Ngondi Tegum au quartier Etoug-Ebe, Bernard Neba et Mvog Beti et William Mofor a Bonamoussadi. Tous originaires du sud-ouest ; le premier, vendeur de pièces détachées de véhicules, tandis que l’autre est propriétaire d’une entreprise de location de voiture. Dans la filature de ce dernier, les éléments de la police ont découvert que ce dernier a passé toute la journée avec un Gendarme. Si rien ne prouve jusqu’ici l’implication de ce pandore de l’attaque, reste qu’il est aux arrêts au même titre que l’assaillant interpellé au domicile du SGPR.

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Tout porte à croire qu’il ne s’agissait pas d’un vulgaire braquage, car les deux bandits tués au domicile du SGPR ont reçu chacun une somme de 200 000 Fcfa. En poursuivant l’exploitation de ces derniers, des sources dignes de foi indiquent qu’il était question de décapiter le corps de Ferdinand NGOH NGOH et de ramener sa tête chez le commanditaire pour la somme de 100 millions de Fcfa. Le vendeur de voitures, dont le casier judiciaire est vierge, aurait fourni une information de taille aux enquêteurs. Celui-ci aurait déclaré que son patron est un homme très haut placé au sommet de l’Etat et que, quelle que soit la situation, il bénéficiera de sa protection.

En ce moment, deux personnes activement recherchées ont été finalement appréhendées par les fins limiers de la police. A ce niveau, l’hypothèse d’une attaque des sécessionnistes recherchant une action d’éclat est la plus plausible. En quittant le Cameroun, le chef de l’Etat aurait donné les instructions claires et fermes pour que les commanditaires de ce quasi coup d’Etat soient démasqués.

Auteur: Bruno Bidjang