Opération Épervier : plusieurs ministres ont pitié de Paul Biya

Benjamin Zebaze revient à la charge

Thu, 5 Jan 2023 Source: Benjamin Zebaze

Paul Biya, dans son récent discours à la nation, a indiqué que la justice devrait poursuivre les accusés et sévir dans le cadre de l'opération Épervier ouverte dans l'affaire des scandales financiers au Cameroun.

On apprend il y a quelques heures, le retrait de la société Magil, qui avait en charge la construction du Stade Olembé Paul Biya. Benjamin Zebaze est revenu sur la question et indique que les ministres accusés dans cette affaire, ont plutôt pitié de Paul Biya.

CRIMES CONTRE LE CAMEROUN

Dès 2016, j'ai alerté mes compatriotes sur le fait qu'il fallait arrêter la saignée financière des caisses de l'Etat en abandonnant l'organisation de la CAN au Cameroun.

Je me suis fait copieusement insulté, même par des amis d'habitude lucides.

Une lettre sensée être signée du ministre des Sports et adressée au Secrétaire Général de la Présidence de la République au sujet du financement du complexe sportif d'Olembe donne le tournis.

On y parle de milliards de francs cfa envolés comme s'il s'agissait de grains de mais utilisés par un brasseur.

Aucun Camerounais, qu'il soit du Rdpc ou de n'importe quel groupe sectaire ne peut lire cette espèce de long plaidoyer du ministre des sports sans arriver à la même conclusion que moi: la gestion de ce pays est criminelle.

Rien que sur ce dossier du stade d'Olembe, le gouvernement risque de faire perdre au pays plus que le budget de l'agriculture; est ce acceptable ?

La société Margil au centre du scandale a été introduite au Cameroun par qui ? Qui a couvert ses agissements ? En répondant à ces 2 questions, il était possible, à défaut de récupérer l'argent, du moins punir les coupables.

Au lieu de ça, un vieil homme se présente à nous lors du discours de fin d'année pour, comme un prestigidateur qui sort un oiseau de chapeau, annoncer des mesures qui amusent plutôt les "voyous" qu'il a créé.

Ces derniers, le verre de Petrus à la main, ont presque pitié de lui.

Entre-temps, le pauvre peuple subit une hausse folle de prix des produits de première nécessité en se demandant comment atteindre le lendemain sans mourir de faim.

NB: tout Camerounais devrait lire ce terrible courrier du ministre des Sports

Auteur: Benjamin Zebaze