'Owona Nguini et Nyamding Messanga n'ont que des choses abrutissantes à faire valoir'

Au lieu d'être un rendez-vous de deux connaisseurs et politologues qui ont de la matière, le duel entre les professeurs Charlemagne Nyamding Messanga et Mathias Eric Owona Nguini n'ont été qu'un débat de chiffonniers fin semaine dernière sur Info TV.

"Quand je regarde la télé des occidentaux, je vois des débats instructifs et constructifs… Je vois des esprits brillants et inspirant qui parlent par exemple des nouveaux drones dotés de l'intelligence artificielle et qui sont capables par exemple d'apporter un soutien décisif aux personnes accidentées dans un endroit où il n'y a pas d'hôpitaux. C'est tellement fascinant de voir comment des gens travaillent nuit et jour pour le progrès de l'humanité.

Mais quand je regarde la télé de mon pays le Cameroun, voici le genre de débat qu'on y rencontre. Débat retranscrit par la page mediatude. Ici il s'agit d'un combat de coq entre Owona Nguini et Messanga Nyamding. Je vous laisse apprécier par vous même sur quoi les gens gaspillent leur énergie à longueur de journée dans un pays pauvre qui importe encore le coton tige et les aiguilles.

- Owona Nguini : « Professeur vous êtes une femme répudiée. Reconnaissez que votre mari [Rdpc, ndlr] ne voulait plus de vous et vous a chassé. Arrêtez de dire que vous êtes Biyaïste. Vous ne l’êtes pas ».

- Messanga Nyamding: « Depuis des années, ce sont les anciens opposants comme vous que je combats »

- Owona Nguini : « Apprenez à assumer. Vous voulez vous positionner en vue de l'election présidentielle 2025 c’est tout »

- Messanga Nyamding : « Et ça fait quoi ? C’est ton problème ? »

Mon commentaire:

On dirait deux épouses qui se battent pour un mari. La pensée constructive est complètement morte au Cameroun .Quelle misère !

Après avoir écouté le débat d'un niveau abrutissant de ces deux amuseurs publics , je me demande s'il ne faut pas créer une loi au Cameroun qui permet d'envoyer des gens en prison pour cause de "médiocrité avancée ". Peine d'emprisonnement à doubler quand il s'agit d'un "universitaire".

Si des gens comme ces deux en images, qui n'ont que des choses abrutissantes à faire valoir, peuvent devenir des vedettes de la télévision dans un pays, il ne peut s'agir que d'un pays pauvre très endetté et complètement englouti dans un désert des valeurs et de la pensée. Un pays où on méprise manifestement l'intelligence ou le progrès et où on promeut et célèbre la médiocrité. C'est pathétique".